Peter et Elliott le Dragon - 3D

Peter et Elliott le Dragon est un remake d’un film éponyme, sorti en 1978, qui cherchait déjà à mélanger images d’animation et prises de vues réelles. Le dragon Elliott était alors «animé», il est maintenant entièrement créé en images de synthèse.

Les deux parents du jeune Peter (Oakas Fegley) se tuent dans un accident de voiture, sur une route forestière. Sain et sauf leur petit garçon de 4 ans s’enfuit alors dans la forêt toute proche, s’y perd, puis découvre un dragon qui devient son seul et unique compagnon : voilà pour l’entrée en matière. On saute ensuite six bonnes années avant de croiser un vieux sculpteur sur bois, M. Meacham (Robert Redford), qui prend plaisir à raconter des histoires de dragons aux enfants de son quartier. Sa fille Grace (Bryce Dallas Howard), garde-forestière, pense qu’il radote… Jusqu’au jour où ses pas dans la forêt la mènent sur la piste d’un mystérieux orphelin de dix ans. Il s’agit bien sûr de Peter qui affirme vivre là en compagnie d’un grand dragon vert appelé Elliott : la description qu’il en donne correspond parfaitement au monstre décrit par M Meacham dans ses histoires. Grace n’aura de cesse d’en savoir plus sur Peter, ses origines et sur l’existence d’Elliott. Elle mettra tout en œuvre, avec l’aide de Natalie (Oana Laurence), la fille du propriétaire de la scierie voisine, pour y voir clair.

On aura vite compris que l’intrigue repose sur l’enquête menée par Grace et sur la question que se pose Peter, confronté à un choix difficile : doit-il rester avec son ami dragon, ou partir à la ville et retrouver une enfance normale ? S’ajoutent un certain nombre de personnages et d’événements (des habitants tentent de capturer le dragon, le propriétaire de la scierie veut s’enrichir, Elliott – un dragon par ailleurs assez sympathique – va-t-il se "sociabiliser", etc). Mais l’histoire n’avance guère, l’intérêt est modeste et la dynamique molle. On sait gré au réalisateur d’éviter des scènes inutilement sanglantes et d’en rester à un conte plutôt «soft» (le film doit s’adresser à de jeunes spectateurs), mais il ne réussit pas à mêler réalisme et fantastique de façon convaincante. Le courant ne passe guère dans cette «american fantasy» qui peine à trouver une conclusion.