Harcore Henry

Affiche Harcore Henry
Réalisé par Ilya Naishuller
Pays de production USA, Russie
Année 2015
Durée
Genre Action
Distributeur inconnu
Acteurs Haley Bennett, Tim Rothm Sharlto Copley
Age légal 16 ans
Age suggéré 18 ans
N° cinéfeuilles 745

Critique

Il est difficile de croire que lors de la première projection d’Hardcore Henry au festival de Toronto l’année dernière, plusieurs compagnies, dont Universal, se battirent à coups de millions pour obtenir les droits et la diffusion de ce film russo-américain, réalisé par un jeune moscovite, prodige des clips et des effets spéciaux. Comme quoi l’esbroufe, le soi-disant avant-garde, les trucages informatiques et la violence gratuite continuent malheureusement de payer.

Le film est vendu sur le fait que chaque plan est filmé en caméra subjective, vu par les yeux du héros. Un procédé déjà vu et depuis longtemps, même si en effet, aucun film n’avait été jusque là entièrement réalisé de cette façon. Les effets spéciaux sont efficaces, et ce d’autant plus que les plans semblent continus. Mais pour raconter quoi? Une obscure histoire futuriste dans lequel un homme appelé Henry se réveille dans le corps d’un cyborg, sans aucun souvenir de son passé, transformé en machine à tuer dans un monde d’apocalypse fou. Des scènes d’une grande violence, soulignées par un montage qui donne le tournis et une avalanche de musiques assourdissantes, montrent que le réalisateur a sans doute voulu imiter certaines œuvres de Davis Cronenberg ou d’Oliver Stone, mais sans le fond et la réflexion nécessaires; une blonde pulpeuse, une apparition de Tim Roth et quelques moments d’émotion fabriquée et ridicule étant censés apporter du poids au projet.

Pour résumer le film, les adjectifs ne manquent pas: ultra-violent, bruyant, futile, et aussi détestable que son titre le laissait présager. Une présentation élogieuse d’Hardcore Henry, sur un célèbre site internet cinématographique, commence par ces mots: «Attachez vos ceintures». En effet, il vaut mieux les attacher… sinon on se lève et on s’en va.

Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 2