Avenir (L')

Affiche Avenir (L')
Réalisé par Mia Hansen-Love
Pays de production France, Allemagne
Année 2016
Durée
Genre Drame
Distributeur frenetic
Acteurs Isabelle Huppert, Edith Scob, André Marcon, Roman Kolinka, Sarah Le Picard
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 751
Bande annonce (Allociné)

Critique

Mia Hansen-Love réussit avec L’Avenir, couronné de l’Ours d’argent du meilleur réalisateur à la Berlinale 2016, un véritable tour de force: rendre intéressante et parfois très touchante une histoire où il ne se passe pas grand-chose ou,  en tout cas, rien d’exceptionnel. Elle nous a déjà confirmé par le passé son goût pour les rapports humains, les émotions, le couple, les ressentis, la vie tout simplement. Elle reprend ces thèmes, y ajoutant de nombreuses références à la philosophie: le personnage principal interprété par Isabelle Huppert est prof de philo, comme le sont les deux parents de la réalisatrice.

Le film nous emmène sur les traces de Nathalie (Isabelle Huppert), qui, comme l’indique le titre, va enfin commencer à se poser des questions sur son propre avenir, son propre bien-être, au lieu de ne penser qu’à ses élèves ou à la Philosophie. Ce parcours finalement assez classique nous la montre confrontée à une rupture amoureuse, au décès de sa mère, à des déceptions professionnelles, puis à des contacts intellectuels profonds avec l’un de ses anciens élèves, qui la feront considérablement évoluer. Il est difficile d’en tirer des enseignements généraux, tant ce film parlera sans doute différemment à chaque spectateur. Mia Hansen-Love réussit avec une grande délicatesse à nous montrer que la vie et le bonheur sont faits de petites rencontres, de petits coups du sort, de petites réflexions.

Le film est également empreint d’un humour tendre, et réussit à citer de nombreux grands philosophes sans que les non-initiés se sentent largués. Isabelle Huppert est parfaite, même s’il est vrai qu’elle ne prend pas trop de risques et qu’elle fait ici ce qu’elle sait le mieux faire. Les nombreuses scènes anodines du quotidien de Nathalie, sur lesquelles la réalisatrice prend le temps de s’attarder, ancrent cette histoire dans une réalité humaine profonde qui résonnera sans doute intimement chez de nombreux spectateurs.

Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 15