John From

Quelle histoire ce film nous raconte-t-il? Aucune idée. Que signifie son titr ? Là encore, aucune idée. Que nous apprennent la démarche mollassonne et les moues perpétuellement renfrognées de la jeune héroïne? Même réponse. Comment se fait-il que des Guinéens couverts de peintures de guerre atterrissent sur une plage dans des caisses accrochées à des parachutes? Alors là, on donne sa langue au chat!

Soyons honnêtes: on peut répondre à ces questions lorsqu’on a fini par comprendre que par fascination pour son voisin photographe qui a arpenté la Papouasie, une jeune adolescente s’intéresse à ces contrées lointaines. Mais ce film, interminable et soporifique, ne réussit à aucun moment à nous intéresser. Le scénario minimaliste n’est ici qu’un prétexte à un assemblage de tableaux passant sans arrêt de la réalité à la fantasmagorie, sans cohérence ni accroche narrative. Certains de ces tableaux, se voulant fantasques et poétiques, ne font que plonger le spectateur dans une perplexité ennuyée. Cherchant à tout prix à ne jamais montrer mais seulement suggérer, le cinéaste nous montre d’interminables plans d’harmonium ou de billets cachés dans des ascenseurs. Une ambiance lente et abstraite qui fait de ce film une œuvre parfaitement hermétique, faisant osciller le spectateur entre des fous rires nerveux d’incompréhension et de tenaces attaques de paupières.