Réalisé par | Stephen Hopkins |
Titre original | Race |
Pays de production | Canada, Allemagne |
Année | 2016 |
Durée | |
Musique | Rachel Portman |
Genre | Drame, Biopic, Historique |
Distributeur | Impuls |
Acteurs | Carice Van Houten, Jason Sudeikis, Stephan James, Eli Goree, Shanice Banton |
Age légal | 8 ans |
Age suggéré | 12 ans |
N° cinéfeuilles | 751 |
Jesse Owens (Stephen James), petit-fils d’esclave dans les champs de coton des Etats-Unis, parvient, grâce aux sacrifices de sa famille, à s’inscrire à l’université de l’Ohio. Passionné de longue date pour la course, il s’y entraîne avec Larry Snyder (Jason Sudeikis) et devient un champion, battant record après record. Lorsqu’approchent les Jeux Olympiques de Berlin, en 1936, sa place est toute prête dans la délégation de son pays. Avant d’affronter le nazisme, il aura connu la grossièreté et l’injustice qu’on réserve à sa couleur de peau.
La sympathique biographie d’Owens se découvre à travers une mise en scène hollywoodienne, c’est-à-dire convenue, parfois lourdement insistante (comme sur la tribune d’Hitler pendant les Jeux) et avec un fond sonore souvent écrasant.
Heureusement, il y a plus intéressant dans ce film, en cette année olympique, c’est le télescopage entre l’esprit sportif d’une part et, d’autre part, le racisme, la dictature politique, la corruption des régimes qui accueillent les jeux. Ces questions – qui n’ont jamais cessé de faire débat - sont soulevées avec leurs réponses contradictoires.
Par ailleurs, Hopkins s’attache autant que possible à la vérité des faits. C’est tant mieux pour l’histoire. Pourtant, et la réserve est sérieuse, mesure-t-il ce qu’a été Hitler? En plaçant en miroir le nazisme et le racisme anti-noir toujours présent aux Etats-Unis, ne banalise-t-il pas dangereusement le plan d’extermination conçu par le Troisième Reich? Dangereusement parce qu’en ce début de XXIe siècle, la mémoire tend à en estomper l’atrocité.
Geneviève Praplan
Nom | Notes |
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Geneviève Praplan | 12 |