Nichts passiert

Affiche Nichts passiert
Réalisé par Micha Lewinsky
Pays de production Suisse
Année 2015
Durée
Genre Drame
Distributeur filmcoopi
Acteurs Devid Striesow, Maren Eggert, Max Hubacher, Annina Walt
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 749

Critique

Ni sa fille ni sa femme ne sont vraiment motivées mais Thomas (Devid Striesow) tient beaucoup à passer des vacances à la montagne, en famille, tranquille. Se joint à eux la fille de son patron, Sarah (Annina Walt). Un soir, alors que les deux adolescentes se rendent à une fête au village, un drame se produit. Pris à parti malgré lui, Thomas s’enlise dès lors dans un tourbillon de mensonges et d’erreurs de par son incapacité à réagir de la manière juste.

Le dernier film de Micha Lewinsky (réalisateur de Der Freund et plus récemment Die Standsbeamtin) tient du thriller, pour le meilleur et pour le décevant, à défaut du pire. Au sein de magnifiques paysages alpins, le réalisateur parvient avec brio à instiller une atmosphère de plus en plus lourde, qui semble prête à faire éclater le vernis de normalité qui recouvre chaque scène. Contraint de traverser le film aux côtés de Thomas, le spectateur ne peut qu’assister, désemparé, à la perte de contrôle totale de ce dernier sur les événements. Quand bien même son insistance à toujours prendre la mauvaise décision n’est pas pour rien dans le déroulement des choses le dérapage progressif de toute sa vie évoque presque le destin destrcuteurs des films noirs hollywoodiens.

Malheureusement, la comparaison ne fonctionne que sur certains points. En choisissant de pousser la situation à l’extrême, le réalisateur affaiblit la tension, l’horreur contenue que déclanche le drame originel. Jusqu’au risque même de minimiser son importance. Pourtant, la question du viol – car c’est bien de ça qu’il s’agit au départ – est traitée avec justesse. Par quelques répliques nous est montré toute l’absurdité des excuses que l’on peut trouver pour nier le problème, minimiser l’importance de l’acte, allant parfois jusqu’à blâmer la victime. Il y avait là déjà bien assez de sordide et d’angoissant. Il est regrettable que le film bascule ensuite vers le grand gignol, au détriment d’une réalité qui méritait d’être davantage mise en lumière.

Adèle Morerod

Appréciations

Nom Notes
Adèle Morerod 15
Antoine Rochat 16