Maggie a un plan

Affiche Maggie a un plan
Réalisé par Rebecca Miller
Pays de production U.S.A.
Année 2015
Durée
Musique Michael Rohatyn
Genre Comédie
Distributeur frenetic
Acteurs Julianne Moore, Ethan Hawke, Bill Hader, Greta Gerwig, Travis Fimmel
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 747
Bande annonce (Allociné)

Critique

Il y a une parenté entre les films de Woody Allen et Maggie a un plan. Le genre, comédie psychologique, y est pour quelque chose. Son traitement aussi: l’observation de soi ressassée. Mais là où Allen bavarde de façon sarcastique, jouant avec humour pour mettre en exergue les manies et les contradictions comportementales, Miller prend moins de recul et se noie souvent dans trop de discours. D’autant que ses personnages affichent un haut niveau intellectuel.
A trente ans, l’universitaire Maggie (Greta Gerwing) se dit incapable d’avoir une relation amoureuse à long terme. Son désir d’enfant est pourtant bien réel. Son plan consiste donc à recourir à l’insémination artificielle. Le père sera un mathématicien doué, faisant carrière dans la production de cornichons. En parallèle, elle noue une amitié solide avec un anthropologue (Ethan Hawke) qui lui confie les déboires de sa vie familiale, époux qu’il est d’une talentueuse scientifique (Julianne Moore).

Non, la suite ne se devine pas forcément. Le scénario est riche en surprises, lesquelles n’apportent guère plus que la relance du film. A côté des actrices hollywoodiennes, Maggie a l’avantage d’apparaître comme une femme normale, sans les artifices dénaturant du bistouri et de la silicone. Dans son rôle, Greta Gerwing sait faire part du désarroi propre à celui d’une personne perdue sous les constructions mentales qui ne fonctionnent pas.

Julianne Moore épate dans un personnage qui révèle son potentiel de comique. Mais le film est-il comique? C’est toute la question. Bavard, on l’a dit, exagéré dans le trait, un peu éculé comme sujet, il finit par transformer l’humour en ennui. Faire la démonstration que les  intellectuels, sont incapables de résoudre les soucis élémentaires du quotidien, cela n’est pas très nouveau. Alors que Woody Allen pose sur la vie un regard très juste et d’une belle légèreté, Miller pèse sur son film comme si elle portait les grosses chaussures de Maggie.

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 12
Georges Blanc 6