Réalisé par | Ina Mihalache |
Pays de production | France |
Année | 2015 |
Durée | |
Genre | Comédie dramatique |
Distributeur | inconnu |
Acteurs | Ina Mihalache, Pierre Siankowski, Francis Van Litsenborgh, Christian Henrard, Charline Vanhoenacker |
N° cinéfeuilles | 747 |
Pour les connaisseurs, Solange, c’est une voix, un visage, un corps et surtout un regard original et interrogateur sur le monde et ceux qui le peuplent. Ina Mihalache de son vrai nom a commencé à développer son personnage presque autobiographique sur YouTube en 2011 sous le titre « Solange te parle ». Avec Solange et les vivants, terminé en 2014, elle s’essaie au long-métrage, dans lequel elle fait se croiser une jeune femme (Solange/Ina Mihalache) adepte de solitude mais sujette à des évanouissements répétés et toute une série de personnages atypiques, qui vont l’aider chacun à leur manière. Construit en autant de petites saynettes que de rencontres, le film dégage dans toute sa première partie une fraîcheur, un humour, une sensibilité décalés qui sont habituels chez Solange. Fuyant tout ce qui est conventionnel, la réalisatrice-actrice-personnage déploie par touches légères son univers familier. Peut-être qu’une partie du charme des commentaires et actions du personnage échapperont de fait à ceux qui la découvriront par ce film.
Quoi qu’il en soit, le côté intimiste, la caméra presque toujours fixe, les protagonistes peu communs offrent une expérience proche du cinéma personnel des années 1970-1980. Malheureusement, l’atmosphère particulière du film est rompue dans sa deuxième partie, lorsque Solange évoque son parcours sur internet, des premières vidéos postées aux premiers commentaires insultants, jusqu’aux premiers succès. Ce recentrement brusque sur l’autobiographie pure détonne complètement au sein du récit et ne lui apporte rien. Si son travail sur YouTube mérite d’être davantage exploré et reconnu, la présentation qui en est faite ne lui rend pas honneur et affaiblit la poésie instaurée jusque-là par le film. Ce qu’on ne peut que regretter.
Serge Molla
Nom | Notes |
---|---|
Adèle Morerod | 12 |