Welcome to Iceland

Affiche Welcome to Iceland
Réalisé par Felix Tissi
Pays de production Suisse
Année 2015
Durée
Genre Drame
Distributeur Aardvark Films
Acteurs Dominique Jann, Marcus Signer, Maryam Zaree, Nicola Mastroberardino, Julia Brendler, Joost Siedhoff
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 747

Critique

Dans un paysage désertique – celui des hauts plateaux islandais – se croisent fortuitement quelques personnages qui, d’une manière ou d’une autre, sont comme tombés en panne. Il y a d’abord Gregor (Dominique Jann), qui se fait déposer par un avion au milieu de cet immense désert pierreux : il est en panne existentielle, avec des velléités suicidaires. Il y a ensuite Alicia (Maryam Zaree) et Leo (Nicola Mastroberardino), un jeune couple parti à l’aventure en voiture : ils seront stoppés dans leur élan, trahis par la mécanique de leur véhicule. Il y a enfin Klaus (Marcus Signer) et Julia (Julia Brendler), partis avec leurs deux enfants en randonnée touristique dans ces contrées perdues : une famille apparemment normale et unie, mais…

Tout ce monde va se retrouver par hasard au milieu de nulle part : l’occasion pour le cinéaste schaffhousois Felix Tissi de construire une sorte de fable sur l’existence, à travers les propos et les gestes de ces personnages subitement contraints de vivre ensemble et d’opérer des choix. Welcome to Iceland est un film ambitieux, original de par ses décors (superbes), formel parfois dans son écriture (les plans sont le plus souvent fixes) et très retenu dans la direction des acteurs. Les personnages, tous à la recherche d’une forme de bonheur,vont devoir se confronter les uns aux autres dans des circonstances et des situations apparemment difficiles, voire absurdes. Voilà une image – fortement symbolique - de notre société, une sorte de microcosme d’êtres humains possédant tous une faille intérieure.

Magnifiquement filmé dans un paysage aride, évitant toute scène spectaculaire, Welcome to Iceland est un film étrange, un peu trop peut-être pour que se dégage un véritable point de vue. Le spectateur est comme maintenu à distance, et l’émotion se fait rare. Ce tableau du monde évite toute scène spectaculaire, signale des pistes de réflexion, et se présente comme une étrange tragédie qui, par moments, adopte une rythme un peu lent, mais possède un indéniable pouvoir de fascination.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 15