Bois dont les rêves sont faits (Le)

Affiche Bois dont les rêves sont faits (Le)
Réalisé par Claire Simon
Pays de production France, Suisse
Année 2014
Durée
Genre Documentaire
Distributeur inconnu
Acteurs Jennifer Peedom
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 745
Bande annonce (Allociné)

Critique


Présenté au Festival de Locarno en 2015, projeté hors-compétition, ce documentaire nous emmène dans les Bois de Vincennes à Paris, univers à la fois paradisiaque et inquiétant, si proche et pourtant si loin de la frénésie urbaine. Loin du tumulte de la capitale française, cette forêt est un havre de paix, sans limites et sans frontière, ouverte à tous. Dans cet esprit, la réalisatrice filme toute sorte de personnages: citadins, sportifs, homosexuels, voyeurs, prostituées, clochards, travailleurs, chômeurs, familles... Tous cohabitent dans ce lieu où les arbres les isolent de la ville, comme un rempart protecteur. Commence alors à l'intérieur de cette nature la rencontre avec ces différents protagonistes qui se livrent sans complexes, parfois avec pudeur, mais en toute liberté. Certes, Claire Simon mène le débat, derrière sa caméra, en leur posant quelques questions mais sans chercher à les influencer. Un véritable portrait de la société actuelle à travers ces témoignages...

L'intérêt du film est son authenticité. Certaines histoires sont touchantes, d'autres plus directes, voire même très crues. Le parti pris est de relater au plus près de la réalité ces destins, sans chercher à émouvoir ou à faire du grand spectacle. Les qualités de ce documentaire peuvent aussi paradoxalement être perçus comme des défauts. En effet, on a l'impression que ce film est fait par des amateurs ou des étudiants en train de passer leur examen final.

Cette démarche est également un hommage à Gilles Deleuze: lors de cette balade à travers bois, on découvre des traces de l'université de Vincennes rasée vers 1980, mais qui, dans les années 70, était une faculté dans laquelle ce dernier enseigna.

Malgré une intention louable, ce (très long- 2h26!) long métrage vire à l'ennui, et on ne peut s'empêcher de penser que le même projet, condensé en 1h30, aurait été une véritable réussite. Dommage!

Nadia Roch

Appréciations

Nom Notes
Nadia Roch 11
Anne-Béatrice Schwab 14