Robinson Crusoe

Un équipage de bruyants pirates récupère sur une île déserte un naufragé de toute évidence abandonné là depuis longtemps. Alors qu’ils le recueillent sur leur navire, c’est Mardi le perroquet, qui nous raconte comment Robinson Crusoe est arrivé sur l’île bien des mois auparavant et sa rencontre progressive avec les animaux qui la peuplent: Mardi mais aussi Kiki le martin pêcheur, Papi le bouc et d’autres encore. Tout ce petit monde apprend à se découvrir au fil du temps, mais malheureusement, tous sont guettés par les chats rescapés du navire, en recherche de chair fraîche.

Autant dire d’emblée qu’il ne sert à rien de tenter de retrouver dans cette aventure des épisodes de la véritable aventure de Robinson Crusoe. En effet, la (trop) grande place accordée aux animaux – dans le but de plaire davantage aux enfants? – et à la guerre menée dès lors contre les chats (la race féline en prend décidément régulièrement pour son grade dans les dessins animés) détourne complètement le récit de toute question de survie ou de découverte d’un nouvel environnement. Bien que l’animation soit réussie et que le rythme tienne plus ou moins sur la durée du film, on ne peut s’empêcher de rester dubitatif devant cet emprunt à une œuvre aussi connue. Pourquoi s’en prendre à Robinson Crusoe, si c’est pour faire du héros d’origine un élément secondaire du film? Cela tient finalement presque du procédé malhonnête que de vendre une histoire banale – quand bien même pas totalement ratée – sous couvert d’un titre iconique.