Space Cowboys

Affiche Space Cowboys
Réalisé par Clint Eastwood
Pays de production U.S.A., Australie
Année 2000
Durée
Musique Lennie Niehaus
Genre Aventure, Action, Thriller, Science fiction
Distributeur Warner Bros. France
Acteurs Donald Sutherland, Clint Eastwood, Tommy Lee Jones, James Garner, Marcia Gay Harden
Age légal 10 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 398
Bande annonce (Allociné)

Critique

Producteur, réalisateur, interprète: comme Clint Eastwood, on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. Et, au vu de sa filmographie, on peut constater que le fringant septuagénaire sait raconter des his­toires et bien ficeler de bons scénarios. Avec SPACE COWBOYS, et beaucoup mieux que dans MISSION TO MARS, on découvre les coulisses de l’aventure spatiale. Frank Corvin (Clint Eastwood) est un ancien pilote d’essai de la base d’Edwards. En 1958, avec ses compagnons Hawk Hawkins (Tommy Lee Jones), Jerry O’Neill (Donald Sutherland) et Tank Sullivan (James Garner), ils ont été dépossédés de la conquête de l’espace, l’armée de l’air ayant confié celle-ci à la NASA, qui a décidé de faire d’un chimpanzé le premier cosmonaute. Frank savoure une retraite paisible aux côtés de sa femme; Hawk, veuf mais toujours tête brûlée, gagne sa vie en pilotant des baptêmes de l’air; Jerry, grand tombeur, conçoit des grands huit; Tank est pasteur d’une communauté baptiste. Leur passé les rattrape lorsque leur ancien supérieur, ponte de la NASA, recourt aux connaissances de Frank: Ikon, satellite russe de communication, ne répond plus et menace de s’abattre quelque part sur la planète. Or, le système de guidage, obsolète, est identique à celui que Frank avait conçu quelques décennies plus tôt pour Skylab.

L’ingénieur accepte la mission, à condition que lui et ses copains puissent réaliser leur rêve évanoui: enfin partir dans l’espace. Grâce à leur volonté, leur endurance et leur humour, ils atteindront leur but, et les pays de l’espace deviendront la coqueluche de l’opinion publique. Mais ils ne seront pas au bout de leurs surprises, le satellite étant aussi nucléaire qu’un sous-marin.

Il ne faut pas être trop à cheval sur la vraisemblance, et surtout ne pas bouder son plaisir: le quatuor d’acteurs vieillissants est irrésistible (ils ont visiblement dû bien s’amuser au tournage), les personnages sont bien typés, l’émotion, l’humour et le suspens judicieusement dosés, les effets spéciaux et les décors très réussis. On passe un moment fort agréable et sans prétention.

Daniel Grivel