Triple 9

Michael Atwood (Chiwetel Ejiofor) et ses complices d’un hold-up spectaculaire ont rempli leur contrat, lorsque leur commanditaire exige une deuxième manche. Vu la difficulté de l’objectif, tout est planifié dans les moindres détails, y compris le fait de déclencher le code «999» signifiant «policier à terre», mais l’imprévu surgit. Et tout pourrait bien basculer, d’autant plus que l’inspecteur Jeffrey Allen (Woody Harrelson) n’est pas prêt de lâcher l’enquête, même si son cher neveu Chris (Casey Affleck) côtoie tel ou tel suspect.

La mise en scène, millimétrée et efficace – la première scène est un tour de force – en en parfaite analogie avec le scénario cocktail mêlant policiers corrompus, mafia russo-israélienne avec tarentule (Kate Winslet), et père séparé de son fiston. Finalement que reste-t-il au bout de presque deux heures où la violence est aussi excessive qu’omniprésente ?

L’écho à Heat (1995) est ici bien lointain et là où la réalisation de Michael Mann interrogeait par ses valeurs sous-jacentes, Triple 9, malgré un casting époustouflant, ne laisse monter en soi que désespérance et dégoût face à des hommes que leur avidité pécuniaire a totalement aveuglé des hommes au point de ne plus accorder aucune valeur à la vie humaine.