Nice People

Affiche Nice People
Réalisé par Karin af Klintberg, Anders Helgeson
Titre original Trevligt Folk
Pays de production Suède
Année 2015
Durée
Genre Documentaire
Distributeur First Hand Films
Acteurs Filip Hammar, Fredrik Wikingsson
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 742

Critique

 

Nice people est un documentaire très sympathique qui, s’il a l’air de s’intéresser à un évènement local qui ne passionnerait que la Suède, porte en réalité un message plus universel. Il y a quelques années, Borlänge, une ville de 40000 habitants au nord de Stockholm, recevait un grand nombre d’immigrés somaliens. Afin de les occuper, de les intégrer et de les réconcilier avec la population, Patrik Andersson, un journaliste local populaire et fort en gueule, eut l’idée de sélectionner certains d’entre eux, de les entraîner avec un sportif professionnel et de les envoyer en Sibérie en 2013. Ceci afin de représenter la Somalie mais aussi la Suède aux championnats du monde de bandy. Rappelons que ce sport est l’ancêtre du hockey sur glace, dont il ne diffère que par de petits détails (le principal étant qu’on y joue non pas avec un palet mais avec une petite balle). Le film revient sur cette jolie aventure depuis ses débuts: sélection des joueurs, apprivoisement difficile des Somaliens avec des patins à glace, recherche de sponsors (avec un immigré de Hong Kong intégré, haut en couleurs et qui fera un grand chemin psychologique), et montre les réactions des journalistes suédois puis mondiaux, de plus en plus intéressés par cette équipe insolite. Et on embarque avec eux jusqu’en Sibérie.

On ne peut bien sûr s’empêcher de penser à l’excellent Rasta Rockett, (John Turteltaub, 1994) dont l’histoire de l’équipe jamaïcaine de bobsleigh présente de nombreuses analogies avec celle-ci. Le film donne la parole à tous les protagonistes, aux témoins, aux journalistes, à la population suédoise, montrant que cette histoire suédo-somalienne mérite de passer les frontières. De jolies scènes montrent quelques joueurs racontant au téléphone à leurs parents effarés, qu’ils n’ont parfois pas revus depuis plusieurs années, qu’ils sont en train de signer des autographes en Sibérie. Le film souffre de quelques longueurs (des scènes inutiles sur la coquetterie et les préoccupations capillaires du journaliste Andersson), mais reste un témoignage réussi sur un exemple qui mériterait d’être suivi. On apprend d’ailleurs à la fin que les joueurs seront présents aux prochains championnats du monde, et qu’une équipe somalienne féminine est en cours de formation à Borlänge.

Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 15