Ave, César !

Dans leur dernier long-métrage, Joël et Ethan Coen nous emmènent dans les coulisses un peu foutraques d’un grand studio d’Hollywood en plein âge d’or, où étaient tournés à la chaîne péplums, westerns, ballets nautiques et comédies musicales à l’eau de rose. Ils emboîtent le pas à un « fixer », soit un homme qui doit absolument régler tous les problèmes inhérents aux tournages des films, dont une adaptation de la Bible en Technicolor. Il doit gérer les susceptibilités des différentes communautés religieuses, mais aussi les caprices et les flops des stars, sortir une starlette du mauvais pas dans laquelle elle s’est fourrée, et surtout faire face à la mauvaise humeur du réalisateur vedette (Ralph Fiennes) à qui l’on a imposé un jeune espoir du western comme tête d’affiche d’un drame psychologique, alors que ce comédien ne sait pas dire le moindre texte. Il lui faut aussi faire face à une demande de rançon d’un groupuscule d’activistes communistes qui a enlevé la plus grande vedette du péplum (Georges Clooney) en plein tournage. Il a également sur le dos deux chroniqueuses rivales qui se détestent et cherchent des scoops pour alimenter les rubriques de leurs magazines people respectifs.

Mixez toutes ces histoires que doit régler le « fixer » et vous avez un film passablement déjanté et parfois drôle, dont les séquences hétéroclites sont toutefois difficiles à suivre. A l’évidence, ce film plutôt brouillon n’est pas le meilleur des frères Coen.