Réalisé par | Danny Boyle |
Pays de production | U.S.A. |
Année | 2015 |
Durée | |
Musique | Daniel Pemberton |
Genre | Biopic, Drame |
Distributeur | universal |
Acteurs | Kate Winslet, Seth Rogen, Michael Stuhlbarg, Jeff Daniels, Michael Fassbender |
Age légal | 12 ans |
Age suggéré | 12 ans |
N° cinéfeuilles | 740 |
Trois ans après Jobs (Joshua Michael Stern, 2013), voici le second long-métrage consacré au créateur d’Apple, génie visionnaire, très efficace pour le marketing et beaucoup moins pour les relations humaines, décédé d’un cancer en 2011. Cela dit, les deux films sont très différents. Le premier était un véritable biopic, commençant par l’enfance, suivant l’adolescence, les études, les galères, les premiers succès et finalement l’accomplissement mondial jusqu’au début de la maladie de Steve Jobs. Dans ce nouveau film réalisé par Danny Boyle, le scénario ne montre le héros que dans quatre situations successives : de 1984 à 2001, lorsqu’une de ses nouvelles innovations sont présentées au monde, et s’attarde sur les obsessions comme sur les talents, sur les générosités comme sur les mesquineries d’un homme qui aura réellement changé le monde.
Ce nouvel angle d’attaque est parfaitement dans la droite ligne de ce qu’a fait par le passé le scénariste du film, l’excellent Aaron Sorkin. Cet auteur et producteur a toujours été attiré par ce qu’il y a derrière les choses, le pourquoi du comment, les coulisses ; et dans des domaines où il y a beaucoup à dire : l’armée (Des hommes d’honneur, Rob Reine, 1992) ou la politique, avec la brillante série A la Maison-Blanche (Aaron Sorkin, 1999), devenue une référence absolue. Il cherche donc ici à montrer l’homme plus que l’entrepreneur, à travers ses relations tendues avec ses fidèles collaborateurs, la presse, ses patrons, et surtout sa fille qu’il n’acceptera que très tard de reconnaître et de traiter comme telle.
La première moitié du film est assez verbeuse et abstraite, ne pouvant sans doute être totalement comprise que par ceux qui connaissent à la fois l’informatique et Jobs lui-même. Toutefois, dans la seconde partie, le récit décolle réellement, alors que le personnage vieillit, se met à faire le point sur ses actes, et entame un vrai travail d’humilité et d’introspection. Les acteurs sont excellents, dont bien sûr Michael Fassbender (qui ressemble pourtant beaucoup moins à son modèle qu’Ashton Kutcher dans le film de 2013) et Kate Winslet. Ce film est plus pointu, et donc moins grand public que le précédent, mais tous les deux se complètent finalement assez bien.
Philippe Thonney
Nom | Notes |
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Philippe Thonney | 14 |
Anne-Béatrice Schwab | 13 |