Une cloche pour Ursli

Dans l’idyllique Engadine, la fin de l’été approche. Ursli, un garçon de huit ans, donne un coup de main à ses parents qui travaillent dur à l’alpage. Une grande amitié enfantine le lie à la petite Seraina, qui tout comme lui passe l’été dans le mayen voisin. A la désalpe, une partie de la récolte est perdue lors d’un accident et la famille de Ursli est obligée de s’endetter auprès du riche épicier du village. Contraint de céder son chevreau préféré au fils du propriétaire du magasin, Ursli voit tout son petit monde s’effondrer. Mais lorsqu’en plus on veut lui donner la plus petite clochette pour le défilé de la Chalandamarz, laquelle fête est un joyeux charivari que les gosses mènent en hiver pour que l’herbe repousse, Ursli s’engage dans une aventure téméraire pour aller chercher un énorme toupin dans le chalet d’alpage familial.

C’est en réalisant, dans les années quatre-vingt, Tanner l’irréductible, un sombre drame paysan, ainsi que Voyage vers l’espoir, un émouvant film sur l’émigration, que Xavier Koller s’est fait connaître du grand public. Après quelques années passées à Hollywood, où il a réalisé quelques séries B que personne n’a vues, il est rentré en Suisse où il s’est spécialisé dans le Heimatfilm, un concept difficile à traduire en français, ce genre de cinéma s’adressant avant tout à la Suisse profonde. Voilà bien pourquoi les péripéties d’Ursli et de sa cloche peinent à capter notre attention. A défaut d’un quelconque intérêt cinématographique ou artistique, ce film pourrait être un agréable conte de Noël à partager en famille.