Goût des merveilles (Le)

Affiche Goût des merveilles (Le)
Réalisé par Eric Besnard
Pays de production France
Année 2014
Durée
Musique Christophe Julien
Genre Comédie, Romance
Distributeur pathefilms
Acteurs Virginie Efira, Benjamin Lavernhe, Hervé Pierre, Lucie Fagedet, Léo Lorléac'h
Age légal 6 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 737
Bande annonce (Allociné)

Critique

Voici une comédie française sans doute peu originale mais sensible et sans vulgarité,alors pourquoi bouder le plaisir d’un film qui met de bonne humeur ? Le Goût des merveilles nous fait découvrir la vie de Louise (Virigine Efira), jeune femme qui s’occupe de la propriété agricole de son mari décédé, tout en essayant tant bien que mal d’élever au mieux leurs deux enfants. Un jour, alors qu’elle rentre du marché où elle vend ses produits dans l’espoir d’alléger ses soucis d’argent, elle renverse malencontreusement un jeune homme (Benjamin Lavernhe). Ramené dans la maison de Louise pour y être soigné, Pierre va très vite se révéler un être quelque peu à part – il a le syndrome Asperger. Cette rencontre va changer bien des choses dans la vie de la petite famille.

Oui, l’intrigue est en partie attendue. Oui, la musique peut sembler un peu présente. Oui, Provence oblige, les belles images ne manquent pas. Mais finalement, on a aussi parfois besoin de petits films sans prétention, d’autant plus lorsqu’ils mettent en avant le droit, si ce n’est même la nécessité d’être différent. Au travers du personnage de Pierre, le film nous invite à réinterroger notre prétendue « normalité », ainsi que notre difficulté à saisir la vision des autres, quand ils semblent si éloignés de nous. Et pour une fois, l’intégration de la différence ne passe pas par son adaptation totale mais par son affirmation. Comme disait Bazin, il est des films qui créent des ruptures dans l’histoire du cinéma de part leur capacité à réinventer la forme, le récit, et qui sont essentiels à son développement. Il en est aussi beaucoup qui ne renouvellent rien mais qui contribuent tout de même, par leur simple existence, à le faire subsister. Le Goût des merveilles fait évidemment partie de la deuxième catégorie sans que cela soit le moins du monde attristant pour l’avenir du cinéma.

Adèle Morerod

Appréciations

Nom Notes
Adèle Morerod 12