Belle et Sébastien

Nicolas Vanier a tiré de l’oubli, en 2013, le petit Sébastien et sa chienne Belle, que la réalisatrice français Cécile Aubry avait imaginés pour la télévision des années soixante. L’affaire a été réglée par quelques plans esthétisants sur la montagne et une dose certaine de bons sentiments. Le Canadien Christian Duguay reprend le flambeau sans rien améliorer.

Sébastien (Félix Bossuet) attend sa tante Angelina (Margaux Chatelier),mais elle n’arrive pas. Le grand-père César (TchékyKaryo) est prévenu que la jeune femme a disparu dans un accident d’avion. Sébastien ne peut pas y croire, sa tante a survécu, il veut partir à sa recherche. César accepte de l’aider; pour cela, ils doivent tous les deux affronter une réalité ignorée par le petit garçon: il a un père (Thierry Neuvic), celui-ci est pilote et lui seul peut les aider à retrouver la trace d’Angelina.

Le scénario devrait reposer sur la relation entre l’enfant et son père, ainsi quesur les sentiments de César face à celui qui est en droit de lui enlever Sébastien. Pourtantil passe complètement à côté de cet enjeu et s’égare dans une série d’invraisemblances: incendie de forêt, accidents d’avion, chute dans des gouffres et autres «cascades»poussent sans répit les protagonistes dans le seul registre de l’héroïsme. Pour ne rien arranger, on fait de Sébastien un gamin désobéissant, entêté, ne tenant compte que de lui et finissant toujours pas avoir raison. Même en tenant compte des quelques jolis plans d’animaux sauvages, cela ne fait pas vraiment un film pour le jeune public…