Critique
Profitant de l'accident du fourgon cellulaire qui les reconduit à la prison, les trois mauvais garçons faussent compagnie à leurs gardiens. Dans leur cavale, deux d'entre eux, Harry et Wayne, volent le mobil home de deux professeurs de danse et endossent leur identité. Il en résulte pas mal de situations aussi imprévues qu'équivoques pour les deux compères. Mais tout en déployant de méritoires efforts pour être à la hauteur de leur personnage, ils n'en restent pas moins des malfrats dans l'âme. Tandis que Wayne joue les professeurs de danse, Harry se prépare à vider le coffre de la banque, mais tombe amoureux de la banquière. Entre l'argent et l'amour, le voici confronté à un terrible dilemme.
Non sans ironie, cette comédie douce-amère, située dans l'état américain qui exécute le plus de condamnés à mort, apporte la preuve que l'on sait aussi y vivre heureux et ne pas prendre trop au sérieux ses propres malandrins. Enfin, on voudrait le croire. C'est aussi de façon comique une défense et une illustration de la réhabilitation par le travail (involontaire, certes). Quant à l'amour, chacun sait depuis longtemps qu'il peut ramener les plus endurcis dans le droit chemin.
On appréciera l'acteur britannique Jeremy Northam (UN MARI IDEAL, L'HONNEUR DES WINSLOW) et Steve Zahn.
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