Life in Progress

Affiche Life in Progress
Réalisé par Irène Loebell
Pays de production U.S.A.
Année 1998
Durée
Genre Documentaire
Distributeur moadistribution
Acteurs Jennifer Peedom
Age légal 12 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 736

Critique

Vingt ans après la fin de l’apartheid, la cinéaste zurichoise Irène Loebell a réalisé Life in Progress, un film sur la première génération d’Africains du Sud à grandir sous le nouveau régime. «Progress» est également la traduction de Kathelong, le nom d’une township située au sud-est de Johannesburg, et c’est là qu’elle a choisi de tourner son film. Le spectateur suit la vie quotidienne de trois jeunes qui, lorsqu’ils avaient entre 18 et 20 ans, dansaient tous dans un même groupe appelé «Taxido».

Life in Progress a été réalisé sur une période de quatre ans. Un élément essentiel du film qui accompagne ainsi, sur la durée, le développement personnel des trois principaux protagonistes. Ce faisant la réalisatrice a réussi à établir une relation très intime avec eux.

Life in Progress montre le difficile passage à l’âge adulte des trois jeunes, leur apprentissage de la danse, leurs attentes, leurs craintes et aussi leurs succès. Tshidiso (20 ans), Venter (19 ans) et leur amie Seipati (18 ans) ont grandi sans père, dans des familles éclatées, et tous trois cherchent leur chemin dans des conditions de vie très difficiles. Ils sont heureusement sous la protection de Jerry, le créateur et animateur de la compagnie de danse «Taxido». Ils ont ainsi la possibilité de sortir du ghetto avec leur troupe lorsque celle-ci présente – avec succès - ses chorégraphies à l’extérieur. Mais malgré cela, lorsqu’ils sont de retour dans leurs maisons délabrées, ils doivent chercher à survivre, trouver à manger, et la dureté de la vie les rattrape. La discipline que leur impose Jerry – il joue un peu le rôle du père absent chargé d’inculquer un minimum de discipline et d’éducation – ne fait que les mettre encore un peu plus sous pression, les incitant parfois à se rebeller…

Life in Progress (projeté lors du dernier Festival «Visions du réel») est un documentaire réussi, très intéressant et réalisé avec beaucoup de sensibilité, de discrétion et d’intelligence. Un film dont l’émotion n’est pas absente. En quatre ans les jeunes gens ont bien changé et leur vie semble peu à peu prendre forme, même si l’horizon n’est pas très clair, ni l’avenir très assuré…

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 16