Réalisé par | Sarah Gavron |
Titre original | Suffragette |
Pays de production | Grande-Bretagne |
Année | 2015 |
Durée | |
Musique | Alexandre Desplat |
Genre | Drame, Historique |
Distributeur | montblanc |
Acteurs | Brendan Gleeson, Helena Bonham Carter, Anne-Marie Duff, Carey Mulligan, Sarah Gavron |
Age légal | 12 ans |
Age suggéré | 12 ans |
N° cinéfeuilles | 734 |
Est-ce la présence au générique de Meryl Streep, qui interpréta Margaret Thatcher au cinéma en 2011, qui donna un petit coup de pouce ? Toujours est-il que Sarah Gavron est la première réalisatrice de l’Histoire à avoir obtenu l’autorisation de tourner dans l’enceinte même du prestigieux Parlement anglais de Westminster. Ou simplement est-ce parce que le film revient sur un épisode crucial de ce pays, à la fois historique et éminemment politique ? Le mouvement des Suffragettes qui amena à l’obtention du droit de vote pour les femmes.
1912. Alors que des discours masculins en voix off profèrent des choses telles que "les femmes ne sont pas assez équilibrées pour faire preuve de jugement en politique", Maud (Carey Mulligan) travaille dans une blanchisserie. Un dur et épuisant labeur pour elle et ses collègues féminines, sous la coupe d’un patron qui se croit tout permis. Au début, elle ne fait qu’assister, sans s’y impliquer outre mesure, à une révolution qui prend de l’ampleur : celle des femmes réclamant de pouvoir exercer leur droit de citoyennes. Embarquée malgré elle dans le militantisme, elle finira par devenir une combattante acharnée, y sacrifiant même son mariage, son fils et sa santé.
Un film intéressant et instructif, qui nous replonge dans un début de 20ème siècle minutieusement recréé. Si l’héroïne est fictive, deux personnages ayant réellement existé apportent une caution historique au récit : Emily Davison dont la mort (accident ou suicide, les historiens en discutent encore) fit parler des Suffragettes dans le monde entier, et surtout Emmeline Pankhurst (Meryl Streep), qui fut l’instigatrice et la grande leader de ce mouvement.
Parfois un tantinet donneur de leçons, le film bénéficie de dialogues très bien écrits et d’actrices excellentes. Les meilleures scènes sont celles qui ne concernent pas la révolution proprement dite avec son cortège de violences, mais qui nous montrent les états d’âme, les combats oratoires et les réactions de l’opinion publique. Et lorsqu’on se dit que les politiciens britanniques de l’époque font penser à des rustres moyenâgeux, le film nous rappelle que les femmes y obtinrent le droit de vote en 1928, bien avant la France, la Suisse ou les USA, et qu’aujourd’hui dans certains pays, elles ne l’ont toujours pas.
Philippe Thonney
Nom | Notes |
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Philippe Thonney | 15 |
Anne-Béatrice Schwab | 15 |