Réalisé par | Hirokazu Kore-eda |
Titre original | Unimachi Diary |
Pays de production | Japon |
Année | 2014 |
Durée | |
Musique | Yoko Kanno |
Genre | Drame |
Distributeur | trigonfilm |
Acteurs | Ryo Kase, Masami Nagasawa, Haruka Ayase, Kaho, Suzu Hirose |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 735 |
La famille. Un thème cher au cinéaste japonais Kore-eda, qui nous avait déjà émerveillés avec Tel père tel fils. Il adapte ici l’histoire d’un manga, "Le journal de la ville de la mer". Il nous propose une œuvre magnifique qui nous parle avec calme et émotion non seulement de la famille, mais de la nature, de l’amour, du passé, de l’avenir, de la vie tout court. Le film fait un bien fou.
La façon d’être (et donc aussi de jouer) des quatre japonaises rend attentif à l’humain. Expressives, souriantes, généreuses, elles nous touchent constamment. Malgré le parti pris lent et contemplatif de la mise en scène, le spectateur plonge agréablement dans une belle leçon de vie. Un petit regret peut-être : Tel père tel fils était de la même veine, mais avait en plus une touche de drame qui en accentuait l’impact. Ici, l’omniprésence de la tendresse ne laisse pas la place à ce petit piment qui aurait amené le film à la perfection. En voyant le verre à moitié vide, on pourrait dire que le cinéaste n’a voulu prendre aucun risque. Malgré cela, Notre petite soeur est une œuvre intense, sensible et touchante. Ici, pas de coups de théâtre, pas d’astuces scénaristiques : juste les saisons qui passent, un enfant et une famille qui grandissent, le bonheur quotidien d’être vivants et d’être ensemble.
Philippe Thonney
Avec la tendresse et la pudeur qui le caractérisent, le réalisateur japonais de Tel père, tel fils poursuit son analyse des liens qui tissent une famille. Ce sont ici trois sœurs adultes, Sachi, Yoshino et Chika, qui, à l’occasion des obsèques de leur père qui les avait quittées quinze ans plus tôt, découvrent qu'elles ont une demi-sœur Suzu, âgée de 13 ans, dont elles font la connaissance et qu’elles se décident d’accueillir chez elles. Mais cet élan généreux ne va-t-il pas réveiller de vieilles blessures ? Scellera-t-il définitivement la rancœur à l’égard de ce père parti refaire sa vie ou débouchera-t-il sur une réconciliation avec un passé douloureux ?
Cette histoire de quatre (jeunes) femmes, complétée par les personnages de la mère et de la grand-tante, est marquée par une beauté et une dignité que reflètent les postures et le décor. Ainsi par exemple, la ballade en vélo sous un tunnel de cerisiers en fleurs vivifie Suzu en une période où elle en a bien besoin, et transforme l’espace d’une scène le film en haïku. Avec le moindre détail tiré de la vie quotidienne, Kore-Eda distille l’émotion et suggère qu’il faut bien plus que des années qui passent pour devenir adulte. Un tel défi comporte des éléments de transmission et un délicat affrontement avec son propre passé ou ce que la mémoire en a conservé, et ce d’autant plus si l’on veut éviter qu’il ne se reproduise.
Serge Molla
Nom | Notes |
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Philippe Thonney | 17 |
Serge Molla | 16 |
Nadia Roch | 17 |
Antoine Rochat | 18 |
Anne-Béatrice Schwab | 19 |
Georges Blanc | 19 |