Mille et une nuits (Les): volume 3: L’Enchanté

Affiche Mille et une nuits (Les): volume 3: L’Enchanté
Réalisé par Miguel Gomes
Pays de production Portugal, France, Allemagne, Suisse
Année 2015
Durée
Genre Drame
Distributeur inconnu
Acteurs Carloto Cotta, Crista Alfaiate, Chico Chapas, Américo Silva, Bernardo Alves
N° cinéfeuilles 733
Bande annonce (Allociné)

Critique

Avec ce volume intitulé L’Enchanté, Miguel Gomes conclut sa trilogie merveilleuse. Si le récit se révèle un peu moins brillant que dans les deux premiers films, le réalisateur nous entraîne encore une fois dans un univers aux images d’une grande beauté. Cette fois, il laisse plus de place à l’histoire de Shéhérazade, faisant de son escapade d’un jour loin du palais l’occasion de la première moitié du film. Nombreux sont les personnages étranges qui croisent de près ou de loin son chemin, avant qu’elle ne retourne à son destin. C’est ainsi qu’elle entreprend ensuite de nous raconter l’histoire des éleveurs infatigables de pinsons, qui ne vivent que pour leurs oiseaux et les concours où ils pourront enfin les laisser déployer leur multitude de chants.

L’expérience que nous propose Miguel Gomes vaut la peine d’être commentée, au terme de cet incroyable parcours que sont Les Mille et une nuits. Au travers de ces images, oscillant sans cesse entre un style documentaire et une picturalité viscontienne, au gré des voix diverses qui viennent habiter l’écran, par écrit ou en chanson, Gomes recrée un temps autre. Pas seulement au sein du récit, qui voyage entre mythe et réalité, présent et passé lointain, mais également pour le spectateur. En le faisant se promener d’un film à l’autre, d’un travelling sur un visage à une superposition d’éléments visuels, le réalisateur nous invite à abandonner toutes nos habitudes et à nous laisser porter selon notre envie, entre les plans, entre les histoires, entre les sons, quitte à parfois perdre le fil de ce qui se passe. L’essentiel n’est pas uniquement l’histoire mais aussi le pur ressenti. Quelque chose de rare dans le cinéma actuel et qui vaut la peine d’être défendu.

Adèle Morerod

Appréciations

Nom Notes
Adèle Morerod 14
Nadia Roch 10