Keeper

Affiche Keeper
Réalisé par Guillaume Senez
Pays de production Belgique, France
Année 2015
Durée
Genre Drame
Distributeur filmcoopi
Acteurs Kacey Mottet Klein, Sam Louwyck, Laetitia Dosch, Catherine Salée, Galatéa Bellugi
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 733

Critique

Maxime (KaceyMottet Klein) et Mélanie (GalateaBellugi), 15 ans tousles deux, vivent amoureux et insouciants jusqu’au jour où Mélanie découvre qu’elle est enceinte. Maxime accepte d’abord assez mal la nouvelle, mais se conforte peu à peu dans l’idée de devenir père. Les parents des adolescents ont des avis partagés : autant la mère deMaxime (Catherine Salée) soutient la décision de son fils, autant celle de Mélanie (Laetitias Dosch) s’y oppose fermement et défend l’idée d’un avortement.

Le premier film du réalisateur belge Guillaume Senez porte un regard intéressant et sensible sur un sujet peu abordé par le cinéma. Il donne la parole aux jeunes protagonistes, assiste à leurs discussions et à leurs disputes, jusqu’à leur décision finale, et cela sans porter de jugement. Le film privilégie nettement le point de vue de Maxime, bien interprété par Kevin Mottet Klein (Home, 2008, L’Enfant d’en haut, 2012, deux films d’Ursula Meier). Le cinéaste le suit dans ses entraînements sportifs : Maxime rêve de devenir«goal-keeper» d’une équipe professionnelle de football. De son côté Galatea Bellugi, dans un rôle difficile, donne une interprétation tout à fait crédible du personnage de Mélanie, même si on  aurait souhaité en connaître un peu plus sur elle et sur sa famille.

Plusieurs scènes de Keeper sont fortes: les discussions entre Mélanie et Maxime, celles où interviennent, souvent avec virulence, leurs parents, et celles aussi (et surtout) qui relatent les entretiens que les deux adolescents ont avec un assistant social, une psychologue, un directeur de maison maternelle, un médecin, etc.

Tous les comédiens remplissent leurs contrats, les dialogues sont le plus souvent serrés, et l’intensité est palpable. On reprochera pourtant au réalisateur d’avoir placé quelques séquences assez secondaires et formatées (inévitables scènes de disco), ou quelques bavardages assez complaisants. Le cinéaste dit ne pas avoir voulu donner de solutions : on aurait souhaité tout au moins un point de vue, ou une piste éventuelle pour le futur. Rien de ce côté-là, pas de message : les choses sont montrées comme elles sont, le film se conclut sans que les contours de l’avenir soient esquissés…

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 12
Anne-Béatrice Schwab 10