La Passion d’Augustine

Simone Beaulieu (Céline Bonnier), devenue Mère Augustine, dirige avec succès un petit couvent sur les bords du Richelieu, une rivière canadienne. Passionnée et résiliente, elle met toute son énergie et son talent de musicienne au service de ses élèves. Lorsque sa nièce Alice (Lysandre Ménard) lui est confiée, c’est une pianiste prodige qu’elle accueille, mais c’est aussi une jeune fille qui lui rappelle un passé qu’elle avait cru mettre définitivement de côté. Malgré sa petite taille, l’école est un joyau musical et rafle tous les grands prix de piano. Les murs respirent la musique. Matin, midi et soir, du grand couloir à l’escalier principal, résonne un flot de gammes, d’arpèges, de valses de Chopin et de fugues de Bach. Et, à défaut de prier, on chante! Mais lorsque le gouvernement du Québec, dans les années soixante, instaure un système d’éducation publique, l’avenir de Mère Augustine et de ses Sœurs est menacé.

On est bien emprunté lorsqu'une fois nous être longuement attardés sur ce synopsis, on doit enchaîner sur une approche critique de cette œuvre, tant cette réalisation est lisse et sans surprise aucune. «Un film nuancé sur l’émouvante puissance de la musique». Davantage au courant de situations propres au Canada, les critiques de ce pays ont cependant mis l’accent sur les qualités musicales de cette œuvre. Et ils ont eu raison, tant est brillante l’actrice et pianiste Lysandre Ménard. Bref, un film gentillet à voir éventuellement en famille.