Phantom Boy

Après Une vie de chat (2010), les deux compères reprennent le dessin et la caméra pour une nouvelle histoire destinée à tous les publics. Pas de chat dans cette animation, mais un affreux et minuscule roquet, Rufus, aussi méchant que lui permettent ses crocs, Rufus compagnon des bandits.

Léo est malade à l’hôpital. Son corps lui pèse tant qu’il parvient à s’en évader et à s’envoler comme un fantôme. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Tanguy (Edouard Baer), policier blessé lors d’une agression dont on comprend vite la portée. Cela n’ira pas de soi, mais avec l’aide de Mary (Audrey Tautou), il tente de stopper l’homme au visage cassé (Jean-Pierre Marielle) qui menace de détruire New York grâce à un virus informatique.

Gagnol, auteur de livres pour la jeunesse, et Felicioli, qui voulait devenir peintre, associent une fois de plus des talents emplis de charme et de poésie. Ces caractéristiques sont d’autant plus remarquables qu’il s’agit toujours d’aventures policières dont la violence est loin d’être anodine. Mais voilà, le dessin met en retrait l’épouvante à la manière du conte et les plus jeunes pourront suivre le drame de Léo sans craindre les cauchemars.

Si l’univers sombre du port de Londres laisse augurer de bien dangereuses péripéties pour ceux qui sont trop curieux, la nuit de New York révèle aussi la magie de ses lumières. Surtout, il y a Léo dont le courage est remarquable. Ou plutôt, le sens des responsabilités. Car voilà un petit garçon qui n’hésite pas à se servir du don magique dont il bénéficie pour porter secours aux autres. Et cela, même au péril de sa vie.