Réalisé par | Samuel Benchetrit |
Pays de production | France |
Année | 2015 |
Durée | |
Musique | Raphaël Haroche |
Genre | Comédie dramatique |
Distributeur | pathefilms |
Acteurs | Isabelle Huppert, Valeria Bruni Tedeschi, Gustave Kervern, Tassadit Mandi, Jules Benchetrit |
Age légal | 12 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 732 |
Avant de se faire réellement remarquer comme scénariste et réalisateuravec l’inattendu et excellent J’ai toujours rêvé d’être un gangster en 2007, Samuel Benchetrit s’est d’abord fait connaître comme écrivain. Il a notamment publié à ce jour trois volumes de ses Chroniques de l’Asphalte , des romans autobiographiques basés sur ses observations et souvenirs de son adolescence banlieusarde. Il met ici en scène, avec réussite, plusieurs de ces moments poétiques, cocasses ou pathétiques tirés ces ouvrages.
Benchetrit reprend la forme et le fond du film cité plus haut, sans toutefois donner l’impression d’exploiter un filon. Film à sketches, caméra fixe la plupart du temps à l’exception de quelques lents travellings, longs gros plans sur des visages pour pénétrer la solitude des personnages. Car c’est avant tout de la solitude et des petites joies des gens modestes dont il est question. Ou comment tomber et se relever. On rencontre pêle-mêle un solitaire mesquin et craintif qui va se faire passer pour un grand photographe pour parler à une femme; une ancienne actrice désabusée (excellente Isabelle Huppert) à qui la rencontre avec son jeune voisin va redonner du courage ; et un astronaute de la NASA, atterrissant par accident dans cette banlieue perdue, qui sera hébergé quelques temps par une vieille dame. Ces deux dernières histoires sont les plus réussies, grâce notamment à l’excellence des acteurs et la gaîté triste des personnages. Malgré une troisième histoire moins percutante, Samuel Benchetrit réussit un film saugrenu et touchant, faisant ressortir la cocasserie, la grande poésie et la chaleur humaine qui peuvent exister dans cette triste banlieue. La scène dans laquelle la comédienne jouée par Isabelle Huppert, acceptant enfin son âge et sa vie, récite le rôle d’Agrippine dans son appartement vide, vaut à elle seule le prix du billet.
Philippe Thonney
Nom | Notes |
---|---|
Philippe Thonney | 15 |
Anne-Béatrice Schwab | 16 |
Georges Blanc | 15 |