Premiers crus

Affiche Premiers crus
Réalisé par Jérôme Le Maire
Pays de production France
Année 2014
Durée
Genre Drame
Distributeur praesensfilm
Acteurs Jalil Lespert, Gérard Lanvin, Alice Taglioni, Laura Smet, Lannick Gautry
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 732
Bande annonce (Allociné)

Critique

François (Gérard Lanvin), héritier d’un grand vignoble en Bourgogne, a perdu l’envie et le savoir-faire du vigneron. Mais il tient à ses terres sur lesquelles il est né. Pour ne pas se les voir retirer par la banque, il est obligé de transmettre les rênes à son fils Charlie (Jalil Lespert) qui, lui, est un critique de vins célèbre et redouté.

Histoires de familles(s) sur fond de terroir et de traditions: voilà qui semble taillé pour un gros succès du cinéma français. Les images sont belles et le postulat de départ plutôt noble. Malheureusement, les scénaristes ont dû forcer sur la piquette. L’histoire d’abord, cousue d’énorme fil blanc, dont toutes les évolutions se voient arriver gros comme une maison. De plus, elle est pleine de naïvetés soi-disant touchantes, mais très simplistes: pour faire un grand millésime, il ne doit en effet pas suffire de revenir aux méthodes archaïques telles que le labourage des vignes à cheval, le foulage des raisins avec les pieds ou l’entreposage du vin dans des amphores romaines. Quand aux dialogues, c’est une avalanche de clichés et de lieux communs: "Un bateau c’est fait pour aller sur l’eau", ou "la vigne c’est sacré". Mais le pompon du dialogue revient à Alice Taglioni: alors qu’elle est à trois semaines de son mariage, elle rencontre Charlie lors d’une soirée et passe illico à l’acte avec lui sur le coin d’un fût. Quelques temps plus tard, il tente de l’embrasser. "C’est pas une bonne idée", répond-elle en se détournant!

A cause de ce scénario simpliste et maladroit, l’hommage aux traditions et à la terre tombe à plat. Quand à Gérard Lanvin, il nous ressert le personnage bourru et murmurant dans lequel on l’a malheureusement enfermé depuis plusieurs années. Seul grand crû dans un film qui n’est guère plus qu’une pub gigantesque pour la Bourgogne: l’excellent Jalil Lespert, à la fois intense et délicat.

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 8