Marguerite

L’histoire se passe dans les années 20. Passionnée d’opéra, Marguerite Dumont (Catherine Frot) aime chanter dans son château près de Parisdevant un cercle d’amis et de connaissances qui l’applaudit, lui laissant croire qu’elle est une diva. Mais en réalité Marguerite chante affreusement faux et fait grincer des dents son auditoire qui, parce qu’elle est riche et généreuse, fait semblant de l’aduler mais rit sous cape. Personne, pas même son mari (André Marcon) ou son fidèle valet (Denis Mpunga), qui lui tire régulièrement le portrait dans des poses de star, n’a osé lui dire la vérité. Un jeune journaliste,intrigué par le phénomène et désireux de se faire connaître, s’enhardit à écrire un article élogieux sur la chanteuse après avoir assisté à l’un de ses récitals privés. Du coup, Marguerite croit plus que jamais qu’elle est une grande cantatrice alors qu’elle n’est qu’une Castafiore ridicule. Tout se gâte le jour où elle décide de se produire devant un vrai public à l’Opéra. Elle engage un chanteur pour s’entraîner avant son premier concert public. Lui non plus n’a le courage de lui dire que sa voix déraille.

Film sur l’hypocrisie et la flagornerie, Marguerite amuse tout en nous cassant les oreilles avec des airs d’opéra ultra-connus, massacrés par la dame ravie de ses contre-prouesses. Catherine Frotarrive à donner au personnage de Marguerite, si ridicule soit-il, une vraie touche de naïveté et d’humanité qui la rend sympathique. Mais le film est trop long, surtout quand il y a tant de fausses notes à supporter !