Dior et moi

Affiche Dior et moi
Réalisé par Frédéric Tcheng
Titre original Dior and I
Pays de production France
Année 2014
Durée
Musique Ha-Yang Kim
Genre Documentaire
Distributeur xnix
Acteurs Sharon Stone, Marion Cotillard, Jennifer Lawrence, Anna Wintour, Raf Simons
Age légal 6 ans
Age suggéré 8 ans
N° cinéfeuilles 729
Bande annonce (Allociné)

Critique

Frédéric Tcheng a choisi de suivre les premiers pas du styliste Raf Simons dans la célèbre maison de couture Dior à l’Avenue Montaigne à Paris où il a été nommé directeur artistique en 2012. Il succède à l’excentrique John Galliano, licencié après avoir tenu des propos antisémites. Le styliste belge de 44 ans ne dispose que de huit semaines pour lancer sa première collection haute couture. Un défi qu’il relève avec la collaboration de celles qu’on appelle « les petites mains », qui donnent forme aux projets couchés sur du papier par le créateur. Sans elles et leur précieux savoir-faire, - certaines sont dans la maison depuis des décennies -,  pas de défilé dans un hôtel particulier aux murs tapissés de fleurs, pas de robes somptueusement brodées qui sculptent la silhouette, pas de tailleurs en apparence très épurés qui ont demandé des heures de travail, pas de mannequins perchés sur des talons vertigineux qui ont l’air de faire la gueule devant un public choisi parmi lequel on reconnaît Sharon Stone et Marion Cotillard.

Frédéric Tcheng et sa caméra nous dévoilent les coulisses de la prestigieuse maison de couture en mettant l’accent sur l’aventure collective de tous ceux qui entourent le nouveau créateur, concentré, timide, efficace, qui cherche à innover sans trahir le célèbre style Dior et en s’inspirant de toiles de peintres célèbres. En ouverture sont lues quelques lignes tirées des mémoires que le couturier fondateur de la maison Dior a écrites au sujet de son sentiment d’être écartelé entre son personnage public et l’homme qu’il était dans la vie.

Par chance, ce documentaire, souvent filmé par une caméra parfois un peu trop secouée, n’a rien à voir avec le déballage de la vie privée fait dans les deux films récemment consacrés à Yves Saint Laurent. Ici, on ne sort pas des ateliers de coupe et de couture et le travail des équipes est mis en valeur et les impératifs économiques ne sont pas  esquivés. Car celui qui tient véritablement les cordons de la bourse est Bernard Arnault, première fortune de France et PDG de Dior. Intéressant pour ceux qui suivent de près la mode et veulent en connaître les coulisses, le documentaire se révèle toutefois long et finalement un peu ennuyeux pour les néophytes.

Appréciations

Nom Notes
10
Geneviève Praplan 12
Nadia Roch 14
Anne-Béatrice Schwab 15