We are your friends

Le film suit le parcours de Cole (Zac Efron), jeune DJ en devenir, qui vit au rythme des nuits électriques de San Fransiscoen compagnie de ses amis de toujours. Le groupe subsiste grâce à de petits boulots, plus ou moins légaux, porté par l’espoir d’atteindre un jour le rêve doré californien, qu’ils ne font pour l’instant que côtoyer. Une ouverture semble se présenter lorsque Cole rencontre James (Wes Bentley), un DJ expérimenté qui décide de le prendre sous son aile.

Présenté ainsi, We are your friends s’annonce comme un énième portrait d’une jeunesse inconsciente et libérée qui ne vit que pour la fête. Toutefois, le ton change à mi-parcours alors que Cole et ses amis sont confrontés de plus en plus durement à l’envers du décor.Sans échapper à certains clichés du genre, notamment au niveau des dialogues, le film remet peu à peu en question le mode de vie qu’il décrivait jusque-là. A l’image de la piscine vide autour de laquelle se rassemblent ponctuellement les amis, la réussite affichée par cette société se révèle bien vite illusoire. Quel avenir attend alors cette jeunesse sans repère, laissée en marge, hormis des magouilles temporaires?

Le film a l’intelligence de ne pas donner de réponse définitive et de s’attacher avant tout à décrire la prise de conscience de ses personnages. Au delà d’une réflexion plus subtile que prévue, il offre également quelques jolies suprises formelles, dont une séquence en semi-dessin animé. Et bien sûr, il y a la musique électro – détracteurs s’abstenir – qui rempli la vie de Cole et le récit. Une musique battant au rythme de cette jeunesse qui se cherche.