Monsieur Kaplan

Affiche Monsieur Kaplan
Réalisé par Alvaro Brechner
Titre original Mr Kaplan
Pays de production Uruguay, Allemagne, Espagne
Année 2014
Durée
Genre Comédie
Distributeur trigonfilm
Acteurs Jennifer Peedom
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 729

Critique

Alvaro Brechner, réalisateur uruguayen aux aïeuls polonais, retrouve le passé de son grand-père et s’en inspire pour son deuxième long métrage; il met en scène un personnage drôle, pathétique aussi. A 80 ans, Jacob Kaplan (Hector Noguera) se demande si sa vie a servi à quelque chose. Un jour, sa petite fille lui décrit un Allemand qui marche régulièrement sur la plage et qu’on surnomme le «Nazi». Coïncidence, la radio parle d’un ancien SS repéré par la police. La mission de Jacob est toute tracée: poursuivre le «coupable» pour le faire juger en Israël.

La comédie est un sujet sérieux pour le réalisateur, «user de l’humour peut nous donner la force de persévérer et de trouver la lumière». L’aventure de Jacob et son alter ego Wilson (Nestor Guzzini) évoque Don Quichotte et Sancho Panza. Elle est surtout un excellent portrait de deux hommes qui sombrent… Le premier dans le sentiment d’inutilité lié à la vieillesse, le second dans l’oisiveté  et l’alcool pour avoir perdu sa famille. Ces deux épaves surnagent en s’accrochant l’une à l’autre. Les observations de Brechner sont judicieuses, douloureuses. Pour autant, son scénario ne perd pas le cap de la farce. Marchant sur un fil entre galéjade et amertume, il sert son histoire en l’émaillant de surprises. Et si, d’entrée, Jacob et Wilson – qui finit par croire Jacob parce que cela l’arrange – apparaissent comme deux sérieux farfelus, rien ne se passe jamais comme on l’avait imaginé. Sauf la tendresse et l’amitié.

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 15