Réalisé par | Mark Osborne |
Pays de production | France |
Année | 2015 |
Durée | |
Musique | Hans Zimmer, Camille Dalmais, Richard Harvey |
Genre | Animation |
Distributeur | inconnu |
Acteurs | André Dussollier, Vincent Cassel, Marion Cotillard, Florence Foresti, Guillaume Gallienne |
Age légal | 6 ans |
Age suggéré | 10 ans |
N° cinéfeuilles | 728 |
L’idée de départ de ce film d’animation est très intéressante. Plutôt que de se contenter de raconter l’histoire écrite par Saint-Exupéry, dont tout le monde connaît au minimum les grandes lignes et les maximes les plus célèbres, le film la place dans le contexte actuel, avec la vie d’une petite fille, de sa mère et de son vieux voisin aviateur qui va lui raconter et lui faire vivre dans son quotidien le récit du Petit Prince. Ce pari est amplement gagné. Par ces personnages, le contexte scolaire de la gamine, ses rencontres et ses rêves, on voit que ce texte publié en 1943 reste toujours aussi actuel, pertinent et touchant. Si la 3D, comme d’habitude, n’apporte aucun réel de plus au film, les images sont extrêmement soignées. Le réalisateur a également eu une excellente idée de mise en scène, qui est de n’avoir pas fait le même type de dessins pour l’histoire de la fillette que pour celle du Petit Prince, dont la représentation est très fidèle aux croquis originaux. Tous les personnages, réels ou non, du renard apprivoisé au vieil aviateur, rendent hommage à la force du récit.
Quelques réserves toutefois. Un discours un peu lent et pesant sur le fait que le monde est malade et que le Petit Prince suffirait à le guérir, ce qui occasionne des longueurs dans la seconde partie du film. Une fin onirique, dans laquelle la réalité de la fillette et la fiction du roman se mélangent, alors que l’intérêt du projet était, non pas de les mêler, mais de les mettre en parallèle. Et un choix de plusieurs chansons de Trenet dans la bande originale, qui n’apportent rien d’autre que des pléonasmes et le soulignement inutile de ce qu’on l’on sait déjà. Malgré tout, ce film est une œuvre intéressante et soignée, qui donne envie, au même titre que la version enregistrée par Gérard Philipe dans les années 50, de se rappeler comment voir l’essentiel ou apprivoiser son prochain. Avec en plus, les belles voix d’André Dussollier ou de Vincent Lindon.
Philippe Thonney
Nom | Notes |
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Philippe Thonney | 14 |
Anne-Béatrice Schwab | 14 |
Nadia Roch | 15 |
10 |