Critique
MISSION IMPOSSIBLE 2 reprend le thème du premier numéro. Il s'agit de la même petite équipe d'agents secrets dont Ethan Hunt (Tom Cruise) est le héros. C'est lui qui a formé Sean Ambrose, il lui a tout appris avant de le voir devenir son ennemi juré. Un combat magistral va opposer ces deux champions, l'un du bien, l'autre du mal. Le premier va devoir récupérer, à l'autre bout du monde, le virus génétiquement modifié, que le second a volé. Ce virus peut décimer une ville entière en moins de vingt-quatre heures.
Le premier MISSION IMPOSSIBLE est sorti en 1996, sous la patte de Brian de Palma. Il a rapporté 465 millions de dollars. Celui-ci, signé John Woo, vise le même objectif. Une publicité fracassante a accompagné sa sortie simultanée dans 3’653 salles des Etats-Unis. Selon des chiffres publiés par la presse française, le film, qui a coûté 125 millions de dollars, en aurait rapporté 100 millions en une semaine de projection. C'est presque suffisant pour décourager le spectateur désireux de résister aux effets de tiroir-caisse.
Le contenu n'est pas vraiment plus stimulant. Tom Cruise, co-producteur et acteur «héros» de cette super-production, s'est fait plaisir. John Woo et lui signent, de fait, ce qui pourrait être défini comme un film d'accumulations: celles des cascades dont Tom Cruise prend la responsabilité le plus souvent, celles des massacres interminables, celles des scènes au ralenti, celles des stéréotypes. Enfin, cela s'arrête, après deux longues heures qui laissent debout l'acteur vedette. Décidément, il est parfois un peu trop facile de gagner de l'argent.
Geneviève Praplan