Pasolini

Affiche Pasolini
Réalisé par Abel Ferrara
Pays de production France, Italie, Belgique
Année 2014
Durée
Genre Biopic, Drame
Distributeur Bellevaux
Acteurs Willem Dafoe, Adriana Asti, Valerio Mastandrea, Riccardo Scamarcio, Ninetto Davoli
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 724
Bande annonce (Allociné)

Critique

Après Marco Tullio Giordana, auteur du documentaire Pasolini, mort d’un poète, un crime italien réalisé en 1995, c’est au tour d’Abel Ferrara, Américain d’origine italienne,fervent admirateur du cinéaste, de consacrer un film au dernier jour de sa vie. Le film démarre par un extrait du dernier long-métrage de Pier Paolo Pasolini, Salo ou les 120 journées de Sodome, qui rappelle d’emblée l’aura sulfureuse du réalisateur. Le ton est donné.

On est début novembre 1975 à Rome : le cinéaste, poète et écrivain est sur le point d’achever son roman-fleuve « Petrolio ». Pasolini (joué par un Daniel Defoe qui lui ressemble étrangement, au point qu’on croit un bref instant qu’il s’agit au début d’images d’archives) s’éveille dans son lit de ce qui pourrait être sa chambre d’enfant car, même d’âge mûr, il habite toujours chez sa mère. Il vient de rentrer de Stockholm ou il a présenté « Salo », son dernier film qui crée immédiatement la polémique et où il poursuit sa critique impitoyable de la classe dirigeante, préfigurantla fin d’un monde, celui de l’argent et de son accumulation. Il boit tranquillement le café avec sa mère et ses amis proches avant de partir en quête d’une aventure avec de jeunes prostitués sur une plage d’Ostie où il sera sauvagement assassiné.Tout cela est filmé d’entrée dans une ambiance crépusculaire.

Essai plutôt que biographie, le film de Ferrara montre les différentes facettes de ce rebelle vieillissant et provocateur, à la fois poète, scénariste et réalisateur. Il va jusqu’à imaginer et mettre en images -souvent crues et s’apparentant à celles du cinéma pornographique - les fantasmes idéologiques et sensuels du cinéaste. On apprécie…ou non.

Appréciations

Nom Notes
8
Antoine Rochat 8