Réalisé par | Daniel Schweizer |
Pays de production | Suisse |
Année | 2015 |
Durée | |
Genre | Documentaire |
Distributeur | agorafilms |
Acteurs | Jennifer Peedom |
Age légal | 8 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 725 |
Dans La controverse de Valladolid, Jean-Claude Carrière fait dire à un Indien d'Amérique, à propos des colons espagnols de 1492, avides de richesses: "Mais que font-ils de tout cet or ? Ils doivent le manger." Ce réussi Dirty Gold War, tourné entre la Suisse et l'Amérique du Sud, nous montre que l'époque n'a guère changé et que l'or est aujourd'hui fort sale.
Des centaines de tonnes de mercure utilisées pour la quête frénétique du métal précieux, ou des barrages qui assécheront des terres fertiles et habitées, ayant déjà détruit plus de 50000 hectares de pampa brésilienne; à la suite d'un déversement accidentel de 150 tonnes de produits toxiques, les indigènes, négligés pendant des semaines par les autorités, n'eurent rien d'autre à faire que de récolter le mercure avec leurs mains, occasionnant cancers et fausses couches, sans parler du désastre écologique pour les décennies à venir. Quand à certaines attitudes helvétiques peu glorieuses, le film nous rappelle cette grosse entreprise tessinoise ayant blanchi l'or pillé en 2004 dans un Congo en plein massacre.
Le réalisateur convoque devant sa caméra indigènes brésiliens et membres d'ONG, vendeurs de bijoux et Jean Ziegler, et brosse un tableau complet et intéressant de la situation, réaliste mais avec une touche d'espoir. L'offre d'or propre, humain et social n'est aujourd'hui que de 500 kilos par an, tout le reste est au mieux obscur, au pire criminel. Mais peut-être le monde pourra-t-il améliorer ce chiffre, pour autant que nous nous préoccupions autant de la provenance de notre or que de celle de nos aliments ou de nos vêtements.
Philippe Thonney
Nom | Notes |
---|---|
Philippe Thonney | 16 |
Georges Blanc | 12 |
Geneviève Praplan | 15 |