Fin de partie

Affiche Fin de partie
Réalisé par Sharon Maymon, Tal Granit
Titre original The Farewell Party
Pays de production Allemagne, Israël
Année 2014
Durée
Genre
Distributeur frenetic
Acteurs Ilan Dar, Aliza Rosen, Hanna Rieber, Raffi Tavor, Shmaul Worf, Ze’ev Revach, Levana Finkelstein
Age légal 8 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 725

Critique

La fin de la vie, les adieux, la mort. Le titre et les premières images du film ne laissent aucun doute: si vous cherchez à vous divertir, alors changez de route… The Farewell Party a pour personnages cinq vieux pensionnaires d’une maison de retraite, à Jérusalem, qui ne supportent plus de voir les souffrances de leur ami Max (Shmaul Worf), en fin de vie. Ils souhaitent qu’on puisse y mettre un terme, médicalement parlant, mais de telles modalités sont interdites en Israël. N’y tenant plus, ils construisent eux-mêmes une petite machine à euthanasier. L’opération était destinée à être strictement ponctuelle, mais d’autres vieillards ont vent de l’existence de cette «machine» et veulent aussi en profiter. C’est ainsi qu’Ezéchiel (Ze'ev Revach) et sa femme Levana (Levana Finkelstein), avec Yana (Aliza Rosen, la veuve de Max, le «docteur» Daniel (vétérinaire de son métier) et Rafi (Raffi Tavor) vont se transformer en une petite «équipe de la mort douce», entrant et sortant des chambres des malades, une valise à la main. «J’ai presque nonante ans et les voilà penchés sur mon corps comme si j’en avais seize…» dit une vieille dame atteinte du cancer et qui est déterminée à en finir avec ses souffrances. Mais une fois la machine installée, les adieux terminés et le bouton pressé, le courant électrique de la clinique disparaît à plusieurs reprises si bien que la patiente finit par changer d’avis. The Farewell Party fait parfois sourire: les projets de la petite équipe ne vont pas sans accrocs, les dilemmes moraux ne manquent pas, les désaccords entre les cinq amis non plus. Mais à  l’instant où la machine est actionnée, scellant la séparation irréversible d’avec les êtres chers, la scène se charge toujours d’émotion, l’amitié et l’amour sachant prendre le relai, avec tact.
En choisissant un tel sujet les deux réalisateurs israéliens se sont aventurés sur un chemin difficile. Ils ont su trouver le ton juste, s’appuyant sur une mise en scène discrète et sur les qualités d’une troupe d’acteurs et d’actrices assez exceptionnels.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 14