San Andreas

Lorsque la tristement célèbre Faille de San Andreas finit par s'ouvrir, et par provoquer un séisme de magnitude 9 en Californie, un pilote d'hélicoptère de secours en montagne et la femme dont il s'est séparé quittent Los Angeles pour San Francisco dans l'espoir de sauver leur fille unique. Alors qu'ils s'engagent dans ce dangereux périple vers le nord de l'État, pensant que le pire sera bientôt derrière eux, ils ne tardent pas à comprendre que la réalité est bien plus effroyable encore…
Voilà un film catastrophe qui remplit pleinement sa mission : impressionner fortement et faire trembler avec du solide et du costaud à revendre. Tout commence par un spectaculaire accident de voiture, continue avec les fameuses catastrophes naturelles envisagées par tout Californien qui se respecte et se termine… sur le déploiement du drapeau américain à l’heure de la reconstruction.
Pas de surprise donc!  Un scénario minçolet qui suit les affres d’une petite famille accompagnée de quelques pièces rapportées, centrée sur son propre sauvetage et autour de laquelle le monde entier peut s’écrouler. Si les personnages sont caricaturaux, le contexte, lui, est cruellement réaliste, et l’actualité ne manque pas de nous le rappeler. Il faut donc laisser à ce film rondement mené le mérite de réussir son coup avec des effets spéciaux efficaces en diable.
Il réveille les peurs ancestrales que nous portons tous et fait écho à des réminiscences d’évènements et catastrophes naturels déjà survenus et forcément à venir. Presque deux heures de tremblements de terre et de tsunamis, ruptures de barrage, failles béantes, villes qui s’effondrent, personnes et bateaux emportés par les flots comme fétus de paille.
Avec en prime un scientifique (excellent Paul Giamatti) et ses collègues qui dans leur laboratoire d’études sismiques se battent pour mettre au point un appareil qui permette de prévenir les tremblements de terre. Un film qui secoue et impressionne fortement mais certainement pas durablement.