Mad Max : Fury Road

Le film commence par une violente course-poursuite entre vieux camions et gadgets futuristes dans un désert post-apocalyptique, se termine par une violente course-poursuite entre vieux camions et gadgets futuristes dans un désert post-apocalyptiques, et au milieu nous assistons à une violente course-poursuite entre vieux camions et gadgets futuristes dans un désert post-apocalyptique. J'exagère à peine, à une ou deux scènes près.

En 2003 déjà, George Miller réfléchissait à cette suite de sa trilogie culte, sortie sur les écrans entre 1979 et 1985. Pourquoi culte? A l’époque, parce que l’action et la violence futuristes avaient permis de glisser quelques messages qui n’avaient que rarement été véhiculés par la science-fiction. Aujourd’hui, ces films ont fort mal vieilli, paraissent extrêmement fauchés, et l’on s’en rappelle surtout pour avoir été les grands débuts de Mel Gibson. Ils avaient pourtant de réelles qualités de scénario et de dynamisme. Cette suite est évidemment de son époque au niveau de la technique. Le réalisateur est sans doute le seul à s’être fatigué sur ce projet. En effet, les images et les mouvements de caméra sont ahurissants, toujours dans le mouvement, la vitesse, et l’ivresse virevoltante. Mais un scénario sans intérêt et des acteurs monolithiques en font un divertissement bruyant avec des effets spéciaux hallucinants, sans avoir guère autre chose à se mettre sous la dent. En gros, un film parfait pour accompagner des pop-corn.