Réalisé par | Yann Gozlan |
Pays de production | France |
Année | 2014 |
Durée | |
Musique | Cyrille Aufort |
Genre | Thriller |
Distributeur | praesensfilm |
Acteurs | André Marcon, Thibault Vinçon, Pierre Niney, Ana Girardot, Valeria Cavalli |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 720 |
Mathieu rêve de devenir écrivain, mais ses manuscrits sont systématiquement refusés. Il tombe un jour sur les souvenirs d’un vieil homme isolé qui vient de mourir. Séduit par le texte, le jeune homme se lance dans une aventure risquée; il recopie le récit et l’envoie sous son nom à un éditeur. Le succès est immédiat. On parle même de prix littéraire. Finalement, devenir un imposteur n’est pas très compliqué. Tenir son rôle par la suite s’avère autrement plus ardu. Mathieu s’enferme dans la spirale infernale du mensonge.
Pour son deuxième long métrage, Yann Gozlana choisi le genre policier. Il avait envie de «brosser le portrait d’un homme prêt à pactiser avec le diable pour réaliser son rêve. C’est un thème qui me passionne : quel abîme y a-t-il entre ce qu’on est et ce qu’on aspire à être ?» Le point de vue est toujours celui de Mathieu. On devine à travers lui ce que pensent de son comportement sa compagne (Ana Girardot) et sa belle-famille. Cela suffit à plonger le film dans une forte tension, le spectateur se trouvant coincé sans la moindre échappatoire dans l’action du personnage.
Le film évolue en développant trois thèmes, la création, le mensonge, l’identité. Les trois s’intercalent, s’imbriquent, s’influencent ou se rejettent. Quand l’écran vide de l’ordinateur est la seule réponse donnée à son besoin d’écrire, à l’attente de la famille, à la nécessité de conserver ses acquis, la pression devient insoutenable, il faut la traduire de l’intérieur pour le public. Pierre Niney y réussit sans peine, faisant complètement oublier qu’il fut l’excellent Yves Saint-Laurent de Jalil Lespert (2014).
Le film est élégant, bien construit. L’intrigue tient bon, Monsieur Ripley et Patricia Highsmith sont de lointaines inspirations. L’engrenage est légèrement prévisible, mais le dénouement surprend. On pourra donc aller voir Un homme idéal avec la perspective de passer un moment agréable.
Geneviève Praplan
Nom | Notes |
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Geneviève Praplan | 12 |
Anne-Béatrice Schwab | 14 |