En équilibre

L’inspiration de ce film vient de Bernard Sachsé, un cavalier qui a perdu l’usage de ses jambes à la suite d’un grave accident. Des difficultés avec les assurances ont suivi et Denis Dercourt reprend cette trame pour son scénario.

Marc (Albert Dupontel) tombe de cheval lors d’un tournage ; il en reste paraplégique, mais pas pour autant prêt à renoncer à son cheval et au dressage qui représentent tout son bonheur. La compagnie d’assurance qui doit l’indemniser lui envoie Florence (Cécile de France). Leur rencontre révèle deux rêves abîmé. Si Marc ne renonce pas à remonter un jour, Florence, elle, a abandonné le piano.

Denis Dercourt hésite à prendre parti. Il a entre les mains de quoi réaliser un film policier, ou une œuvre sur le courage d’un handicapé qui veut reprendre sa vie d’avant. Sans parler de Florence frustrée par ses renoncements. Mais l’aspect policier est abandonné rapidement et les dernières scènes se concentrent sur les deux personnages, leur tentative de retrouver un équilibre. Du coup, l’histoire se perd un peu, épaissie par trop d’enjeux.

Reste la forte présence des deux comédiens, Cécile de France et Albert Dupontel. C’est leur jeu, plus que le scénario ou la mise en scène, qui retient l’attention. La sensibilité et la retenue dont ils font preuve dans des rôles somme toute très romantiques donnent du corps à leur personnage et font oublier les éléments abandonnés de l’histoire.