Journal d'une femme de chambre

Affiche Journal d'une femme de chambre
Réalisé par Benoît Jacquot
Pays de production France, Belgique
Année 2015
Durée
Musique Bruno Coulais
Genre Drame
Distributeur pathefilms
Acteurs Vincent Lindon, Clotilde Mollet, Léa Seydoux, Hervé Pierre, Mélodie Valemberg
Age légal 12 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 721
Bande annonce (Allociné)

Critique

Début du XXèmesiècle, en province. Très courtisée pour sa beauté, Célestine (Léa Seydoux) est une jeune femme de chambre nouvellement arrivée de Paris au service de la famille Lanlaire. Repoussant les avances de Monsieur, Célestine dit également faire face à la très stricte Madame Lanlaire qui régit la maison d’une main de fer. Elle y fait la rencontre de Joseph (Vincent Lindon), l’énigmatique jardinier de la propriété, pour lequel elle éprouve une véritable fascination.

Après Renoir en 1946 et Buñuel en 1964, c’est au tour de Benoit Jacquot de s’emparer du roman d’Octave Mirbeau. Le réalisateur s’en explique ainsi: « Ce film, je l’ai écrit et tourné dans une sorte de besoin, j’y trouvais un écho direct avec le climat sociologique actuel. Le roman de Mirbeau me donnait l’opportunité d’évoquer des questions que notre société ne traite plus que de manière masquée: l’esclavage salarié, l’antisémitisme, la discrimination sexuelle.» C’est bien là ce qui caractérise les différences de lecture de ce roman par rapport aux adaptations de Renoir et Buñuel.
Mais à part cela, il n’y a pas grand chose à ajouter à l’analyse d’un film décevant qui ne trouve un intérêt que dans le jeu ambigu de Célestine, remarquablement interprété par Léa Seydoux. Parfaitement à l’aise dans le rôle d’une esclave qui intériorise sa servitude, l’actrice s’exprime à ce propos: «Célestine n’est pas dans la victimisation, elle a un certain orgueil et même un certain snobisme. De la culture aussi. Elle sait voir au travers des apparences, déceler la petitesse et le ridicule des gens qui l’entourent, mais n’est pas meilleure que les autres. Ce n’est pas la gentille et les méchants.»

Georges Blanc

Appréciations

Nom Notes
Georges Blanc 9