Réalisé par | Brice Cauvin |
Pays de production | France |
Année | 2014 |
Durée | |
Musique | François Peyrony |
Genre | Comédie dramatique |
Distributeur | Adok films |
Acteurs | Marie-Christine Barrault, Agnès Jaoui, Benjamin Biolay, Laurent Lafitte, Nicolas Bedos |
Age légal | 12 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 720 |
Un petit déjeuner animé, tendu même : cela ne semble pas être la fête autour de la table familiale entre les trois frères Antoine, Gérard et Louis. Et leur mère ne peut que compter les coups. On apprend vite que le premier vit depuis longtemps avec Adar: une liaison qui paraît sérieuse, puisqu’ils s’apprêtent à acheter une maison ensemble. Les parents, propriétaires d’un magasin de vêtements où leur fils travaille, s’en réjouissent. Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’Antoine est attiré par un autre homme, Alexis, assez original et exubérant. Le deuxième frère, Gérard, chômeur un peu déprimé, aime Hélène, mais semble être pris en charge par Ariel, une collègue d’Antoine. Reste Louis, le troisième de la famille, qui ne peut pas s’empêcher de faire souffrir les femmes en général, et Julie en particulier, qu’il a abandonnée le jour même où il l’a épousée…
Vous suivez? L’histoire de ces trois frères en pleine confusion sentimentale se déroule en un temps indéterminé, dans des lieux (bourgeois) conventionnels, et cela sans grande cohérence. Ainsi va la vie, dira-t-on : les protagonistes avancent sans prendre de décisions, les liaisons s’effritent, les couples se font et se défont, les pots se recollent, mais l’on peine à s’intéresser à ces embrouilles amoureuses, à ces personnages de peu d’épaisseur. L’intrigue piétine…
L’Art de la fugue se veut le portrait d’une famille à la dérive, et le tableau des errances amoureuses de trois frères. Le réalisateur Brice Cauvin se défend d’avoir voulu faire oeuvre didactique et son film flirte plutôt avec une sorte de comédie tantôt amusée, tantôt mélancolique, où les dialogues prennent toute la place. Le constat est plutôt désabusé, et même si les acteurs font de leur mieux (on croise une belle brochette des comédiens), on a l’impression – est-ce l’art de la fugue ? – que le cinéaste fuit ses responsabilités.
Antoine Rochat
Nom | Notes |
---|---|
Antoine Rochat | 7 |
Anne-Béatrice Schwab | 9 |
Philippe Thonney | 8 |
Nadia Roch | 7 |