Inherent Vice

Affiche Inherent Vice
Réalisé par Paul Thomas Anderson
Pays de production U.S.A.
Année 2014
Durée
Musique Jonny Greenwood
Genre Comédie, Policier, Drame
Distributeur foxwarner
Acteurs Joaquin Phoenix, Reese Witherspoon, Josh Brolin, Owen Wilson, Katherine Waterston
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 719
Bande annonce (Allociné)

Critique

Shasta (Katherine Waterston), ancienne petite amie du détective privé Larry «Doc» Sportello (Joaquin Phoenix), déboule un jour chez ce dernier et lui raconte qu’elle est tombée amoureuse d’un promoteur immobilier milliardaire, Mickey Wolfman. Elle craint que l’épouse de ce dernier et son amant ne conspirent tous deux contre lui, en cherchant à l’interner et à s’approprier sa fortune. Voilà pour le tout début d’une histoire compliquée à souhait, accompagnée parfois par une «voix off» qui, par-ci par-là et a posteriori, tentera quelques explications.

On est dans les années 70, fortement teintées de psychédélisme, et la paranoïa n’est pas bien loin. Hippies et trip(s) en tous genres, surfeurs et toxicos défoncés, prostituées et aventuriers, bref du beau monde. On ne sort pas non plus d’un milieu glauque de flics plus ou moins psychopathes et corrompus, d’une bande de dentistes friqués qui trafiquent sans scrupules: le spectateur peut s’armer de patience, il sera en compagnie de ces gens-là pendant deux heures et demie...
Dans cette adaptation d’une nouvelle de Raymond Chandler, Paul Thomas Anderson - on avait apprécié Magnolia (1999), There Will Be Blood (2007) et The Master (2012) – s’est manifestement fourvoyé. Il est bien difficile en effet de réaliser une comédie à partir de protagonistes aussi camés et décrépits. Même le personnage central de «Doc», que l’on découvre peu à peu (interprétation intéressante de Joaquin Phoenix), paraît perturbé et ballotté en tous sens.

L’atmosphère est lourde et le réalisateur tente d’alléger le fardeau du spectateur en glissant ici ou là quelques petites touches d’humour ou quelques considérations sur les temps qui ont changé: cela ne suffit pas à donner corps à ce long film qui se veut «choral», mais qui se perd dans un  nid d’embrouilles. Il n’y a pas de fil rouge dans cette affaire criminelle, et encore moins de réflexion socio-politique. Inherent Vice paraît avoir été conçu pour être impénétrable et pour égarer le spectateur, dès les premières répliques, dans des aventures alambiquées.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 9
Anne-Béatrice Schwab 12
Philippe Thonney 7
Georges Blanc 8