Réalisé par | Gianni Di Gregorio |
Titre original | Buoni a nulla |
Pays de production | Italie |
Année | 2014 |
Durée | |
Musique | Enrico Melozzi |
Genre | Comédie |
Distributeur | Xenix |
Acteurs | Gianfelice Imparato, Gianni Di Gregorio, Marco Marzocca, Valentina Lodovini, Daniela Giordano |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 719 |
Comédien, Gianni Di Gregorio a également signé plusieurs scénarios. En particulier, celui de Gomorra (2008), film de Matteo Garrone, tiré du roman de Roberto Saviona sur la mafia. Cette collaboration n’est pas anodine. Elle dévoile un trait de caractère, un côté citoyen chez cet acteur qui pourrait apparaître comme un comique quand on regarde superficiellement les films qu’il a signés – Buoni a nulla en est le troisième.
Gianni (Gianni Di Gregorio) n’a pas de chance. A quelques mois de sa retraite de fonctionnaire, il se voit signifier un changement d’affectation: désormais, il devra travailler en banlieue, à une bonne heure de son appartement. Un appartement que, d’ailleurs, lui réclament son ex-épouse et ses enfants. Lorsqu’il s’installe dans son nouveau bureau, c’est pour constater l’incompétence absolue de ses collègues. Marco (Marco Marzocca) répare les erreurs de tous et tout le monde en profite. Lui et Gianni sont faits pour s’entendre; ils vont trouver le moyen de se faire respecter.
Il y a, chez Di Gregorio un sens remarquable de l’observation. Rien ne semble lui échapper des détails du quotidien, des petites roueries qui ponctuent les relations, des manquements à la courtoisie et au tact, des effets d’un individualisme exagéré. Ses trois films sont construits sur une sorte d’étude sociale, dépourvue de toute prétention, mais d’une délicieuse finesse. Dans Buoni a nulla, les fonctionnaires et l’administration sont joyeusement épinglés pour leur inefficacité.
Si, à première vue, cette comédie paraît simple et légère, elle démontre rapidement qu’elle vaut bien plus que ça. Les incidents racontés sont autant de signes d’une société désabusée, en perte de sens collectif. Di Gregorio donne à son protagoniste principal la gentillesse qu’il faut pour encourager au respect des autres et des règles sans jamais apparaître mièvre ou moralisateur. Une forme de bonne vie en société se met en place tout naturellement entre la malice, le sourire et l’aménité. Buoni a nulla est donc à voir pour la qualité de son humour, sans jamais négliger le fil d’une critique délicate, profitable à chacun.
Geneviève Praplan
Nom | Notes |
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Geneviève Praplan | 12 |
Georges Blanc | 10 |
Philippe Thonney | 15 |