Bob l’Éponge

Le monde du cinéma d’animation et la ville de Bikini Bottom s’agitent : Eugène Krabs, restaurateur obsédé par l’argent, décide d’ouvrir un nouvel établissement («Le Crabe croustillant») à côté de son premierrestaurant. Bob l’Éponge y voit l’occasion rêvée de devenir enfinmanager, ce qui serait à ses yeux l’aboutissement suprême de toute sa carrière. Mais pas de chance: Krabs préfère engager Carlo, un calamarégoïste. Plongé dans le désarroi, Bob ne voit pas que Plankton, lepire ennemi de Krabs, a décidé de lui voler une célèbre recette, celle des pâtés de crabe. Ladite recette sera dérobée par le diabolique pirate Steak Barbare… Mais Bob et ses amis ne se laisseront pas faire et se transformeront en super-héros pour l’occasion.

Les créateurs de ce divertissement pour enfants ne lésinent pas sur les rebondissements, les effets spéciaux d’animation, les plongées dans des mondes parallèles ou farfelus - y compris dans le nôtre -, sur l’eau et sous l’eau. Même le cerveau de Bob sera l’objet d’une visite: on y trouvera de la barbe à papa, plein de bonbons et dedouceurs… Les images se succèdent, les machines à remonter le temps sont sollicitées, l’internet et les ordinateurs sont au service de cette fantaisie débridée. Tous les coups sont permis, on se bat avec du ketchup, de la mayonnaise et de la moutarde. Pas de répit : les dialogues, omniprésents, squattent bruyamment la bande sonore, maintenant un rythme de montage essoufflant, tandis que des chansons  martèlent chaque scène et que les décors tentent de créer chaque minute la surprise. Tout cela ne fait pas de ce film un chef-d’œuvre, loin de là. Et même si les thèmes (rabâchés) sont ceux de lasolidarité et du sacrifice, on reste sur sa faim. Passons l’éponge...