Les Moomins sur la Riviera

Quatrième apparition sur l’écran des petits hippopotames finlandais imaginés par Tove Jansson (en 1945 déjà), Les Moomins sur la Riviera s’inscrit dans la droite ligne des films d’animation en 2D, dessinés à la main comme au bon (vieux) temps des techniques Disney.
Sur leur île tranquille, les Moomins ont tout pour être heureux. Le débarquement intempestif  d’une bande de pirates qui ont fait naufrage vient troubler leurs jours paisibles et leur donner l’idée de partir. Ils mettent le cap en bateau sur la Côte d’Azur et vont découvrir, en pleine saison estivale, les plages chic, les suites royales des hôtels de luxe, les vedettes de cinéma et les cocktails mondains. Devant tant de séduction(s), le petit groupe familial éclate: la fille Snorkmaiden va tomber sous le charme d’un playboy d’opérette tandis que son père se liera d’amitié avec un aristocrate et artiste raté. La mère ne verra pas tout cela d’un bon œil. La suite reste à découvrir…
Tout se terminera bien, le film s’adressant aux enfants. L’intrigue ne remue pas ciel et terre, même si l’on sent qu’elle adresse parfois un clin d’oeil aux adultes: surgit alors fortuitement un petit tableau satirique d’un monde touristico-branché et friqué, mais le propos ne dépasse pas le niveau d’une imagerie standard. Ce petit long métrage (d’une bonne heure) reste sympathique, ne dérogeant pas aux règles du jeu, tant visuelles (cadrages fixes au sein desquels les personnages s’animent) que thématiques (respect des convenances et des valeurs communautaires). La musique, discrète et variée (classique, folk, jazz, disco…), provient de toute l’Europe: ce petit divertissement se doit de plaire à toutes les (jeunes) têtes blondes du continent.