Réalisé par | Stéphanie Barbey, Luc Peter |
Pays de production | Suisse |
Année | 2014 |
Durée | |
Genre | Documentaire |
Distributeur | xnix |
Acteurs | Jennifer Peedom |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 717 |
Présenté à la Semaine de la critique lors du dernier festival de Locarno, ce film a fait sensation en présentant cette immense frontière qui sépare les Etats-Unis du Mexique et qui a métamorphosé le quotidien des autochtones.
Les réalisateurs s’aventurent donc en Arizona, dans l’Etat américain à la frontière du Mexique où s’est construit le mur de la honte. Ils ont rencontré des habitants de cette région, qui parlent ouvertement de cette situation et de leurs conditions de vie. Plusieurs avis contradictoires ressortent de ces interviews: un couple par exemple a installé des dizaines de caméras de surveillance et ne sort jamais sans ses armes. Malgré les dispositions que l’Etat a mises en place pour éviter les passages clandestins, ils ont en plus clôturé leur propre maison. L’homme s’exprime volontiers devant la caméra, précisant qu’il n’est pas du tout un extrémiste de droite mais qu’il reconnaît les réfugiés à leur odeur...
Un homme explique qu’il est important de préserver le sol américain, car comme il le dit lui-même: «nous sommes les meilleurs et nous devons protéger nos acquis!»Un autre couple par contre apporte dans le désert de la nourriture en boîtes ainsi que des bidons d’eau en écrivant «bonne chance»! Deux points de vue qui s’opposent mais qui donnent à réfléchir. Les habitants vivent dans la peur, que ce soit par les trafiquants de drogue ou par la surveillance de l’Etat. Une mère explique qu’il est difficile d’élever son enfant dans de telles circonstances, car elle doit lui enseigner la méfiance tout en souhaitant qu’il vive en pleine confiance. Elle relate cette contradiction qui en dit finalement long sur les conditions de vie dans la région.
Ce film est très fort, dans sa narration mais également par des images qui provoquent un sentiment de claustrophobie. On perçoit le paysage des deux côtés du mur, aussi triste et angoissant l’un que l’autre. On ne voit jamais de réfugiés tenter de passer cette frontière, mais uniquement des ombres et des silhouettes à travers les caméras. Par contre, quelques gros plans sur des chaussures, des habits ou même des squelettes rappellent l’horrible réalité, ainsi que les images des vautours à la recherche de cadavres.
Nadia Roch
Nom | Notes |
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Nadia Roch | 18 |
Daniel Grivel | 18 |
Philippe Thonney | 14 |