La Dame en noir 2: L’ange de la mort

Quel plaisir de revoir le nom de la Hammer sur un écran! Cette mythique firme anglaise qui nous offrit, grâce aux films qu'elle produisit pendant son âge d'or des années 50 à 70, tant de mémorables soirées d'épouvante. Qui fit de Christopher Lee le plus immortel des Dracula. Qui nous permet de nous souvenir aujourd'hui de réalisateurs inspirés et novateurs comme Terence Fisher ou d'acteurs géniaux comme Peter Cushing ou Michael Gough.

La firme revient donc, 3 ans après le premier épisode, pour cette Dame en noir 2, un fantôme malfaisant qui continue de hanter un vieux manoir délabré et les marécages qui l'entourent. C'est une classe de jeunes élèves, emmenée dans ce manoir pour protéger les enfants des bombardements nazis sur Londres en 41, qui va en découdre avec le fantôme.

C'est dans la faculté de saisir les ambiances d'épouvante que le film poursuit la tradition hammerienne. Le générique du Cauchemar de Dracula en 58, constitué d’un plan fixe sur un aigle en pierre et d’une musique terrifiante, est un exemple parfait de cette tradition. Ici, ombres, jeux de miroirs, nuées d'oiseaux, musique réussie: l'épouvante s'installe efficacement. Malheureusement, ces ambiances sont fort mal employées. Une
mise en scène mollassonne, un dernier quart d'heure qui tire les ficelles du grand-guignolesque convenu et des effets qui cherchent à faire sursauter le spectateur, alors qu’ils devraient plutôt chercher à l’accrocher. Dommage, car si l’épouvante est de très bonne facture visuellement parlant, elle ne restera pas gravée dans les mémoires. L’ensemble est à l’image du dernier plan, que l’on voit arriver une heure à l’avance: prévisible.